L'Ordre des Chevaliers Divins
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

L'Ordre des Chevaliers Divins

L'Ordre des Chevaliers Divins regroupe nombre de soldats plus ou moins expérimentés mais se battant pour une cause juste, Dieu.
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 

 (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers

Aller en bas 
5 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeJeu 29 Avr - 12:43

Athanasios se baladait dans les rues du quartier de Castelfort où s’était installée la Compagnie du Vent. Au fil du temps, leur première caserne s’était muée en un complexe comprenant des écuries réservées aux montures des Compagnons, l’atelier d’un fabricant d’arcs musulmans qui produisait les célèbres arcs à double courbure si maniables et puissants dont étaient armés les soldats de l’Orient, un tanneur spécialisé dans la confection de solides armures de cuir, un camp d’entraînement pour le tir à l’arc et le combat au corps à corps, ainsi que d’autres éléments moins guerriers. Tous les habitants de ce quartier étaient byzantins et cultivaient une certaine nostalgie, qu’ils partageaient autour de chopes d’hydromel servies à la taverne. D’ailleurs, d’un accord tacite, ils avaient surnommé ce quartier « Nouvelle-Byzance », estimant qu’ils retrouvaient là un peu de leur pays d’origine.
Régulièrement, une partie des Compagnons effectuaient un voyage, comme un pèlerinage, vers la terre qui les avait vus naître. Athanasios s’était entendu avec l’amiral Herk, qui avait accepté de déléguer quelques navires pour assurer le trajet jusqu’à Corinthe.
Même s’il essayait de ne pas le montrer, Athanasios ressentait un peu de cette nostalgie. Il souffrait de ce déracinement, et le souvenir de la destruction dont il avait été témoin le poursuivait encore. C’est pourquoi, dès qu’il avait un peu de temps pour lui, il venait en passer ici, sentir la paix d’un « chez soi » ne serait-ce qu’un peu…
Ces promenades lui permettaient aussi de faire le point sur certaines questions, de trier ses émotions et de prendre des décisions. Or, ce qu’il s’était passé à son retour de Fort Quentin nécessitait mûre réflexion. Certaines rumeurs avaient attiré son attention, comme celle de l’extermination d’Antoine de Caen et de sa suite. D’aucuns chuchotaient que la version officielle n’était qu’illusion, qu’il s’agissait en fait d’une punition à l’encontre du prélat, pour sa défection. Des conclusions suivaient : toute insoumission connaitrait répression. Ces discutions interloquèrent Athanasios, faisant germer une certaine suspicion en lui.
C’est non sans appréhensions qu’il s’était rendu à la réunion ordonnée par le Grand Maitre. D’emblée, il sentit la tension. Deux camps semblaient éviter toute cohésion. D’un côté, les officiers « du rang », vétérans des campagnes hongroises et byzantines, de l’autre les tuniques noires, hommes de Rénald arrivés avec lui après la mort du Seigneur Sopraluk. Les apparences étaient néanmoins sauves, de dissensions il n’était question. Un silence respectueux et attentif accompagnait les déclarations de Rénald concernant l’invasion toulousaine. Les nouvelles étaient fort encourageantes, et le Lieutenant byzantin sentit s’enfler sa fierté. L’Ordre avait tenu bon. L’ennemi avait été stoppé, sur l’ensemble de la ligne de front. Toutes les missions avaient été couronnées de succès, les toulousains n’avaient pas pu atteindre les points névralgiques des terres de l’Ordre. Rénald félicitait ses officiers. Vint le tour du Byzantin.

- Je tiens également à vous faire part qu’au sud de notre position, Fort Quentin, qui avait essuyé une terrible attaque et avait été mis à sac, a été repris et renforcé grâce aux efforts du Lieutenant Athanasios de Rhodes ici présent. Le Lieutenant a été d’une bravoure exemplaire lors de la bataille pour la prise du fort aux mains de l’ennemi et je souhaite que vous saluiez son courage, il le mérite. Si le Lieutenant veut bien se donner la peine également de me rejoindre ?

Aussitôt, la foule des officiers s’était séparée en deux devant lui. Athanasios était connu. Ses faits d’armes lors des moments difficiles de l’Ordre ainsi que l’efficacité de sa Compagnie du Vent lui octroyaient une certaine renommée qu’il accueillait avec une certaine indifférence. Il n’aspirait pas à cela.
Des sourires et murmures encourageants le poussant à avancer, Athanasios n’eut d’autre choix que de s’exécuter. Il s’était donc retrouvé devant le Grand Maitre à l’imposante stature, qui l’avait presque joyeusement accueilli.

- Félicitation Capitaine... L’Ordre a besoin d’hommes tels que vous, j’ai besoin d’officiers comme vous pour remporter cette guerre et bien plus encore. J’espère pouvoir compter sur vous dans les mois à venir, vous nous serez d’une valeur inestimable. Nous reconnaissons votre valeur, ainsi que celle de votre Compagnie du Vent qui, d’ici peu, recevra des renforts.

Rénald lui avait épinglé l’insigne de son nouveau rang sur l’épaule. Le nouveau Capitaine avait retint un mouvement de surprise en notant la nouvelle couleur des traditionnelles étoiles, puis s’était retourné.
Athanasios avait alors eu l’étrange impression, pendant un très bref moment, d’observer la scène d’un œil extérieur. Le temps s’était comme suspendu tandis qu’il parcourait l’assistance du regard. Seuls les officiers portant le noir lui rendaient hommage. Chez les autres, les expressions étaient mitigées. L’envie prédominait, ainsi qu’une certaine réprobation. Rénald lui-même semblait applaudir avec bienveillance, bien que le Byzantin ait la sensation qu’il s’agissait d’une façade. Ils avaient échangé un regard. Une question muette du Grand Maitre à laquelle Athanasios n’avait pas répondu, se souvenant des rumeurs entendues auparavant. Une ombre passa dans les yeux de Rénald, puis il enchaina avec la suite de son discours comme si de rien n’était.
Jusqu’à l’arrivée de Bertrand.

- Rassurez-vous Seigneur, nos frontières sont sous bonne garde, l’ennemi repoussé et ma lame est prête.

Le Français avait beaucoup changé depuis le voyage du retour vers la France. La souffrance et les soucis avaient légèrement assombri son visage, qui gardait néanmoins toute sa prestance. Une lueur habitait son regard droit et franc. Le Commandant était tout de blanc vêtu, avançant fièrement jusqu’au centre de la tente. Le contraste avec Rénald était frappant, et les intentions du Français claires comme de l’eau de roche.
Athanasios avait suivi la suite de la réunion puis écouté les directions avec attention. Il fut l’un des premiers à se retirer, l’esprit occupé par une pléiade de questions d’importance.


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Ses pas menèrent le tout récent Capitaine au terrain d’entraînement où s’entrainaient les futurs hommes de Karl. Athanasios s’approcha pour voir ce que donnaient ces hommes qu’il jugeait recrutés avec un peu trop de légèreté. Le Byzantin sourit en se remémorant les efforts de son ami. L’Alsacien était décidément quelqu’un d’atypique. C’était un ami fidèle et fiable, à qui il pourrait confier sa vie. Mais, Athanasios était aussi son supérieur, et se devait donc de mettre cette amitié de côté et garder un œil critique. Les méthodes de Karl ne lui plaisaient pas forcément. Il lui faudrait avant tout apprendre que des chevaliers ne se commandaient pas comme des brigands. De plus, comme le Byzantin l’avait déjà constaté, la loyauté des hommes était plus due à sa présence derrière Karl que ses capacités à se l’attacher. Mais ils avaient une semaine, c’était déjà mieux que rien.
Après avoir laissé toute sa liberté à Karl pendant les deux premiers jours, se contentant d’observer, Athanasios avait fini par rassembler tous les hommes. L’entraînement n’avançait pas. Du moins, pas dans la direction qu’il l’aurait souhaitée.

- Mes amis ! Vous avez été recrutés pour faire partie de la Compagnie du Vent, que vous connaissez tous. Je ne pense pas avoir à vous en faire la promotion, les faits d’armes de ces hommes parlent d’eux-mêmes. D’ici quelques jours, vous chevaucherez et combattrez avec nous. Mais pour cela, il faut être au niveau. Or, ce n’est pas le cas…

Des murmures de colère s’élevèrent, qu’il fit taire d’un geste autoritaire de la main.

- Vous savez tous vous battre. Il y a parmi vous des soldats expérimentés, des vétérans, des hommes aguerris et habiles. Je vous ai vus, vous êtes de fiers chevaliers, dignes d’être dans notre Ordre. Vous savez tenir une épée et vous en servir. Mais, ça n’est pas la seule chose que j’attends de vous. Vous savez déjà combattre. Ce que vous devez apprendre, c’est à combattre ensemble. Mes hommes, dans la Compagnie du Vent, ne sont pas nombreux et ne portent pas d’armures lourdes. Comment se fait-il alors qu’ils accomplissent les exploits qui sont les leurs ? Tout simplement parce qu’ils savent se battre ensemble.

Il n’avait pas fini, mais ne souhaitait pas être trop long. Il passa entre les rangs, examinant la tenue et les expressions de ses futurs hommes.

- Ces deux premiers jours n’ont servi qu’à vous familiariser avec l’équipement qui sera le votre. Les Compagnons du Vent sont des archers avant tout, le combat au corps à corps n’est pas leur spécialité. Ça sera la votre.

Le reste de la journée s’écoula en d’autres exercices et manœuvres, visant plus à souder le groupe qu’à autre chose. Athanasios observait en souriant. Les rapports, légèrement distants au début, se réchauffaient. Au bout de trois jours d’entraînement commun, une certaine cohésion s’installait. Ainsi qu’une hiérarchie, observa le Byzantin avec satisfaction. En effet, Karl n’avait pas tardé à s’imposer, que ce soit en soudoyant ses hommes, en plaisantant avec eux ou en s’échinant à leurs côtés. Le Français avait mal commencé, mais les deux compères avaient eu une discussion où Athanasios s’était efforcé de conseiller son ami.
Le lendemain, le Capitaine avait décidé de vraiment commencer l’entraînement de Compagnons des hommes.
Il avait regroupé les nouvelles recrues dans les grandes écuries de la Compagnie et leur avait confié les chevaux de la réserve pour parachever leur équipement. Chaque recrue s’occupait de son destrier, tandis qu’Athanasios allait et venait le long des stalles.

- Je vous ai déjà parlé de l’importance d’une bonne cohésion. Mais, le principal attribut d’une compagnie montée restent les chevaux. Chacun de mes hommes sait parfaitement monter à cheval, et j’attends la même chose de chacun d’entre vous. Vous ne devrez pas être bons cavaliers, il vous faudra être excellents.
Et pour cela, il y a des choses à comprendre.
Tout d’abord, votre cheval n’est pas qu’une monture, c’est votre ami, votre plus fidèle compagnon au milieu de la mêlée. Il est primordial d’entretenir un lien très fort à votre cheval. Il se battra avec vous, et risquera sa vie autant que vous risquerez la votre. Que ça vous plaise ou non, votre survie dépendra de votre entente mutuelle. Buhez m’a sauvé la vie à de nombreuses reprises, et a tué presque autant d’hommes que moi. C’est ce lien qui fait la force d’un vrai cavalier. C’est ce que je veux voir chez vous. Bien sûr, quatre jours ne suffiront pas à créer et renforcer ce lien, mais nous pouvons d’ores et déjà commencer. Rappelez-vous, un cheval soigné et entretenu est la plus acérée des épées. Prenez soin de lui, et il vous le rendra sur le champ de bataille.

Tout en parlant, le Byzantin observait comment ses hommes se comportaient, et intervenait pour modifier certaines choses qu’il jugeait maladroites ou incorrectes.
Quand chacun se fut approprié son cheval, ils sortirent et prirent la direction du champ d’entrainement aux dimensions énormes qui servait aux entrainements équestres.

- Bien ! Maintenant, chacun a une monture. Les jours qui nous séparent du début des opérations au Vallon aux Vergers seront consacrés aux manœuvres. Tous en selle !

Une fois tous ses hommes installés, Athanasios appela Karl auprès de lui.

- Parfait. Vous formerez la Tempête, fraction « lourde » de la Compagnie du Vent qui complètera parfaitement nos rangs. Votre rôle sera simple : charger, focaliser l’attention de l’adversaire sur vous et faire le plus de dégâts possible. Moi, Athanasios de Rhodes, serais votre commandant. Le soldat Karl d’Evillard sera votre chef, mon second. Il est inutile, je le pense, de vous inculquer la valeur de la discipline, je sais que vous y êtes déjà éveillés. J’aimerais juste insister sur un point. J’ai connu maintes guerres, d’innombrables batailles, à la tête de la Compagnie du Vent. Je pense mériter votre obéissance. Ainsi que Karl, qui a déjà beaucoup d’expérience et fera un bon chef, je le sais.
Trêve de discours ! La seule façon de cultiver le respect mutuel et la cohésion, est de combattre ensemble. C’est ce que nous ferons. Maintenant, place à l’entraînement.

Il porta ses mains à sa bouche et émit trois brefs sifflements. Aussitôt, des bâtiments adjacents au champ surgit une trentaine de Compagnons. Les deux groupes se firent face, chacun se redressant fièrement sur sa selle. Et l’entrainement débuta. Après quelques tours effectués au trot puis au galop pour s’habituer à la monte, les Compagnons se rassemblèrent et entamèrent une série de manœuvres basiques, que les soldats de la Tempête durent reproduire. Charges, replis, demi-tours, courses cassées et galops en formation s’enchaînaient inlassablement. Les recrues étaient assidues et s’efforçaient d’imiter la maitrise et l’aisance des Compagnons. Athanasios était satisfait. Cela serait plus facile que prévu.
Le jour suivant fut consacré à l’entrainement au combat monté. Les recrues apprenaient à ne faire qu’un avec leurs montures, les diriger sans efforts et presque sans y penser, à rester bien calés sur leurs selles, éviter d’être mis à bas, à profiter de leur position surélevée… Le lendemain, ce fut de nouvelles manœuvres et formations qui étaient répétées, ainsi que le surlendemain. L’entrainement se passait bien, néanmoins une sourde tension pesait sur le champ d’entraînement. Athanasios se désaltérait sur le côté quand un coursier se présenta à lui. Le Byzantin sut tout de suite de quoi il s’agissait, et accepta fébrilement le parchemin que l’homme lui tendait. Il nota au passage que le messager portait le noir de Rénald, tout comme un nombre croissant d’officiers et personnes participant à la vie de Castelfort. Le Grand Maitre étendait sa toile… et resserrait l’étau autour d’éventuels opposants. La mort du Grand Intendant Tiberio Polani était non seulement fort regrettable pour l’Ordre, mais elle privait d’un soutien de poids toute velléité de scission. Depuis quelques temps, Athanasios vivait un peu à l’écart de la vie de l’Ordre, passant le plus clair de son temps dans le quartier de la Nouvelle-Byzance. Mais, il était capitaine, et ne pouvait se soustraire au vent qui agitait tous les Chevaliers Divins. Son choix se fit rapidement, presque sans hésitation.

Le parchemin contenait comme prévu les ordres de mission de la Compagnie du Vent. Athanasios les parcourut rapidement, puis leva les yeux vers ses hommes qui s’entrainaient toujours. Il s’avança vers eux et dit d’une voix forte :

- Karl ! Darios ! Avec moi, nous avons des choses à mettre au point.

Toute activité cessa tandis que ses deux lieutenants le rejoignaient. Des regards s’échangeaient, certains confiants, d’autres peu assurés. Mais tous avaient compris.


Dernière édition par Delpherion le Dim 2 Mai - 17:25, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeSam 1 Mai - 2:55

Mince, j'étais passé à côté de ça ! Shocked

Vraiment j'adore, tu installes de plus en plus dans tes récits un véritable background à côté des simples missions, Athanasios développe vraiment une vie à côté des combats et ça j'adore. J'attendrais la suite avec impatience en écrivant de mon côté.

J'aimerais bientôt essayer de faire quelques lignes en collaboration avec toi, ne serait-ce pour l'intégration de quelques pisteurs dans la compagnie du vent si tu le veux bien.
Revenir en haut Aller en bas
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeSam 1 Mai - 17:47

Ouais, m'enfin bon, dans mon récit j'ai l'impression qu'il y a plus de brodages autour qe de combats ^^
c'pas plus ml, vous me direz, mais bon MrGreen

sinon, j'ai déjà utilisé tes Pisteurs, mais pas de soucis pour leur intégration, on aura qu'à dire que l'urgence de la bataille n'a pas vraiment permis à un quelconque round d'observation Very Happy
Revenir en haut Aller en bas
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeDim 2 Mai - 16:06

voila, première partie finie, avec un petit bonus à la fin Very Happy

Athanasios se tenait droit sur sa selle. A ses côtés, Karl et Darios l’imitaient. Derrière eux, la Compagnie du Vent attendait, dans le silence et l’immobilité les plus totaux.
Soudain, devant le Capitaine surgit un homme. Il était vêtu de sombre, arborait fièrement un grand arc, et deux épées courtes pendaient à son flanc.

- Sergent Estèban, où en sont vos Pisteurs ?

- Nous avons encerclé le campement, certains de mes hommes ont même réussi à l’infiltrer. Nous sommes en position, Capitaine.

- Parfait. Vous connaissez votre rôle. Désorganisez l’ennemi autant que possible, et veillez à ce qu’aucun ne s’échappe.

- Ça sera une promenade de santé, Capitaine, ils n’ont aucune chance.

Le Pisteur disparut de nouveau. Athanasios inspira puis procéda à son rituel passage en revue de son armement. Ceci fait, il s’adressa à ses seconds.

- Mes amis, vous savez ce que vous avez à faire. L’ennemi ne devrait pas être plus d’une cinquantaine, mais il pourrait avoir reçu des renforts. D’après les Pisteurs, leurs fortifications sont sommaires, mais ils sont vigilants. Karl, tu mèneras tes hommes de front. Darios et moi nous vous soutiendrons. Allons, Fortes in Fide.

Ils échangèrent un sourire d’encouragement et se séparèrent. Karl se plaça à la tête de la Tempête, tandis que Darios et Athanasios rejoignaient le reste des hommes. Cédant à son habituelle impatience, le Français s’élança, suivi des tout nouveaux Compagnons. Ils chargèrent dans un grand cri. Aussitôt, la Compagnie du Vent se déploya, arrosant de flèches le campement toulousain. En quelques minutes, un corps à corps sauvage s’engagea, et ne tarda pas à s’étendre à tout le campement. Karl et ses hommes enchaînaient les charges, tandis que le reste de la Compagnie du Vent se chargeait de garder les Toulousains groupés au centre. Tout ce passait bien. Du moins, jusqu’à ce que des cris retentissent, provenant de la forêt.

DES RENFORTS ! DES RENFORTS ARRIVENT !

Catastrophé, Athanasios regarda en direction des cris et discerna la pagaille. Les Compagnons faisaient demi-tour pour affronter des hommes qui les attaquaient de l’extérieur. Les flèches fusaient, les chevaux hennissaient, les hommes se battaient, le tout dans le plus grande confusion. Les Toulousains étaient nombreux, et avaient déjà complètement désorganisé les rangs de l’Ordre. Il fallait agir vite.
Le Byzantin tira rapidement une flèche de son carquois, visa en direction du milieu du campement et l’envoya se ficher dans le bouclier de Karl. Se fiant à l’intelligence de son ami, Athanasios tenta de rallier ses hommes.

- Compagnie du Vent ! A moi ! Brisons l’encerclement !

Il tira alors ses lames de leurs fourreaux et poussa son cheval droit sur un groupe de Toulousains qu’il renversa comme des quilles. Ne se préoccupant plus d’eux, il chargea d’autres ennemis qui menaçaient un de ses hommes. Les prenant par surprise, il en abattit deux, Buhez se chargeant d’en mettre un troisième à terre d’une ruade. Ils n’eurent pas le temps de souffler que déjà ils étaient assaillis. Athanasios donna un grand coup d’épée, entaillant l’épaule d’un téméraire, détourna une vicieuse pointe de vouge, mais ne put que regarder un soldat ricanant entrain d'armer son bras pour l’abattre. Refusant de fermer les yeux face à la mort, le Byzantin fixa son regard dans celui du Toulousain. Il sentit alors un courant d’air le frôler, et vit une longue lance transpercer la poitrine de celui qui ne put finalement lui prendre la vie. Karl continua sa chevauchée, laissant sa lance et sortant son imposant marteau de guerre. Des dizaines de cavaliers le suivaient, s’efforçant de le rattraper. La Tempête fit un vide momentané autour d’Athanasios, ce qui lui permit de regarder autour de lui. Ses hommes étaient aux prises avec des dizaines de soldats toulousains. Ils étaient isolés, immobilisés et logiquement mis à terre par des ennemis supérieurs en nombre.
Poussant un grand cri de rage, Athanasios talonna son fidèle Buhez pour secourir l'un des siens.

FORTES IN FIDE !

Rendu furieux de voir ses hommes se faire massacrer, le Byzantin ne fit pas dans le détail, tranchant et tailladant tout ce qui passait à portée de ses lames. Chaque Compagnon qu’il libérait se joignait à lui, et il fut bientôt à la tête d’une vingtaine de cavaliers. Maintenant, ils étaient beaucoup plus forts. Se protégeant mutuellement, les Compagnons se battaient au corps à corps ou abattaient leurs ennemis à distance en alternant.

- Pisteurs ! Dégagez nous un passage vers le Sud-Est ! cria Athanasios à l’adresse des hommes dont il voyait les ombres par intermittence.

Il lança son cheval dans la direction, piétinant tout ennemi se trouvant sur son chemin. Ses hommes le suivirent, ceux qui se battaient encore rompant le combat pour faire de même. Les voyant fuir, les Toulousains poussèrent des cris de victoire, ce qui les fit tous grincer des dents.

- Dans quelques centaines de mètres, nous sauterons de cheval. Que les moins bons combattants au corps à corps continuent avec les chevaux. Il faut que ces chiens nous croient toujours en fuite. Compagnons de la Tempête, restez avec moi.

Après quelques minutes, Athanasios donna un ordre silencieux. Aussitôt, les deux tiers de ses hommes sautèrent à terre sans arrêter leurs montures. Celles-ci, menées par les hommes restés en selle, continuèrent leur galop droit devant elles. Le Byzantin continua lui aussi, puis s’arrêta en ordonnant à Karl et ses hommes de faire pareil.

- Bien. Vous êtes plus nombreux que je ne le pensais, félicitations. Je suis fier de vous.

- Capitaine ! Pourquoi fuyons-nous ? C’est indigne ! s’insurgea un cavalier.

Athanasios le regarda et sourit en coin.

- Sommes-nous en train de fuir, mon ami ?

- Nous avons…

- ...Fait croire à nos ennemis que c’était le cas, oui. Nous n’en avons pas fini, avec eux. D’ici deux heures, nous aurons vidé le campement de tous ses occupants. Karl, suivez moi.

Il attira Karl à l’écart pour lui faire part de ses plans. Le Français avait piètre allure. Il avait perdu son casque, son armure était défoncée, son écu ébréché et ses armes couvertes de sang.

- Tes hommes se débrouillent bien. Toi aussi, mon ami. Je vois que tu es toujours aussi… impatient au combat. Fais attention quand même, les combats sont loin d’être terminés…
Voila ce qu’on va faire. Vous gardez vos chevaux. Mes hommes et moi allons nous positionner tout autour du campement. A mon signal, tu vas mener tes hommes une dernière fois, de front. Faites attention, avancez discrètement. L’ennemi nous croit en train de galoper aussi loin que possible. Ne vous faites pas repérer.

Il prit congé et rejoignit ses hommes. Ceux-ci s’étaient dissimulés entre les arbres et se tenaient prêts. Athanasios rejoignit Darios et le sergent Estèban à la tête de la troupe.

- Merci de nous avoir permis de nous en sortir, Sergent. Vos Pisteurs sont décidément des alliés de choix. Après cette mission, nous parlerons de ce qu’on pourra faire en joignant nos forces. En attendant, je vais vous demander de guider mes hommes jusqu’au camp…Nous devons être aussi discrets que possible. Il est crucial qu’ils ne nous repèrent pas avant que nos flèches leur tombent dessus.

- Bien, nous ouvrirons la marche. Que vos hommes nous imitent, et nous ne serons que des ombres parmi les arbres.

- Parfait, mettons nous en route.

Joignant le geste à la parole, la cinquantaine de soldats se mit en marche. Les vingt Pisteurs du Sergent Estèban ouvraient la marche, indiquant aux Compagnons le comportement à avoir pour masquer leur approche autant que possible. Ils parvinrent aux derniers arbres qui s’avançaient dans la clairière où se trouvait le campement toulousain. Les éclaireurs envoyés établirent la garnison toulousaine à une soixantaine d’hommes, dont une trentaine de cavaliers. Tous s’activaient à réparer les ravages causés par l’attaque des hommes de l’Ordre. Une épaisse fumée s’élevait des tentes incendiées, des cadavres jonchaient le sol, les palissades étaient renversées... Les Toulousains négligeaient toute prudence, sûrs qu’ils étaient d’avoir donné une leçon aux chevaliers, et que ceux-ci ne reviendraient pas de sitôt. Jamais ils n’auraient pensé que ces mêmes chevaliers étaient en train de les encercler, arcs tendus et flèches prêtes à partir. Ils étaient condamnés.
Athanasios regarda ses hommes se mettre en position. Même sans chevaux, les membres de la Compagnie du Vent étaient redoutables. Et la réputation des Pisteurs n’était plus à faire, non plus. Dès qu’il en donnerait l’ordre, des dizaines de flèches s’envoleraient en direction du campement. Une partie de ses hommes s’approchaient déjà en rampant de l’enclos des chevaux. Quand les combats commenceraient, ils libéreraient les destriers, privant les Toulousains de leurs montures. Le Byzantin reporta son regard sur ses ennemis. Ils étaient désorganisés. Un homme s’efforçait de maintenant un minimum de cohésion, aboyant des ordres et poussant ses hommes à un minimum de discipline. Sans lui, le campement n’aurait l’air de rien. Au vu des ordres qu’il donnait, l’homme semblait compétant et rusé. Il serait sans doute capable d’organiser ses hommes, quand Karl attaquerait… Il faudra l’éliminer en priorité se dit Athanasios.
« Quand on pense au loup… on voit sa queue » pensa Athanasios, en distinguant un très faible éclat parmi les arbres. La Tempête était prête à s’abattre. Il était temps d’en finir, avec cette mission.
Il arma son arc et encocha une flèche. Il sentit ses hommes se tendre, et choisir leurs cibles du regard. C’était une des forces de la Compagnie. Aucune des cibles ne recevait deux flèches. Les Compagnons se connaissaient si bien que chacun savait par instinct quel ennemi visaient ses voisins. Ceci augmentait encore leur efficacité. La difficulté serait, ironiquement, qu’ils devraient tirer sans tenir compte d’aucun mouvement, comme ils avaient pris l’habitude de le faire. Athanasios s’en rendit compte quand il tendit son bras, le sentant frémir pour anticiper d’imaginaires mouvements de cheval. Il inspira longuement et s’efforça de contrôler sa respiration, gardant les yeux fixés sur le capitaine toulousain.


POUR L’ORDRE, FINISSONS-EN AVEC CETTE RACAILLE !

La Tempête chargea. Une troupe de cavaliers émergea des bois, hurlant comme des déments et agitant leurs épées courtes. Aussitôt, les archers lâchèrent leurs traits, et une volée impitoyable s’abattit sur les Toulousains médusés de voir leurs adversaires revenir si vite. Les cavaliers et les flèches arrivèrent presque en même temps, créant la plus grande confusion. Confusion qui prit encore de l’ampleur quand les chevaux, mystérieusement libérés, s’échappèrent en piétinant leurs gardiens au passage.
Athanasios jura. Furieux, il regarda le capitaine toulousain qui se tenait l’épaule où s’était fichée la flèche du Byzantin. Il jeta son arc à terre, dégaina ses lames et se redressa.

- Compagnons ! Laissons nos arcs et chargeons ! Montrons à tous que la Compagnie du Vent sait se battre même sans chevaux !

Après cela, il se mit à courir, suivi par ses hommes. Ils chargèrent, parcourant les deux centaines de mètres qui les séparaient du campement. Ils tombèrent sur les arrières des Toulousains, qui s’était retournés pour affronter la menace des cavaliers de Karl. Athanasios tourbillonnait, ses lames étaient comme des extensions de ses bras. Il ne frappait pas fort, mais était précis et rapide. Insaisissable, et se dirigeait vers le capitaine, qui essayait d’organiser ses hommes malgré la flèche qui lui transperçait l’épaule. Il parvint à lui au moment où un des gardes du capitaine cassait la flèche et lui retirait. Les deux hommes se jaugèrent.

- C’était bien joué, le faux repli. L’art de changer la défaite en victoire. Nous vous avons sous-estimés, Chevaliers.

- Ce fut votre principale erreur, Toulousain. Nous avons l’habitude de nous battre en reculant…

- Vous êtes Athanasios de Rhodes, n’est ce pas ? Des cavaliers particulièrement agiles, des tireurs redoutablement précis, un capitaine vêtu de blanc et de bleu… C’est la Compagnie du Vent qui nous est tombée dessus, je me trompe ?

- Je vois que vois êtes bien informé…

Sa phrase resta en suspend, quand du coin de l’œil il surprit un Toulousain qui le chargeait sur le côté. Le Byzantin fit un pas sur le côté, frappa l’épée de son adversaire pour la plaquer au sol, arma son bras et décapita le soldat d’un geste ample et fluide.

- ...mais ce n’est pas vraiment l’endroit pour discuter, messire.

Il salua l’officier d’un hochement de tête, et se mit en garde. L’autre en fit autant, laissa passer un moment puis s’élança vers le Chevalier. Surpris, Athanasios esquiva au dernier moment, puis enchaîna avec une série de coups rapides pour tester son adversaire. Celui-ci se défendit bien, parvenant à compenser son bras inutilisable. Mais Athanasios n’était plus aussi maladroit qu’il l’avait été, autrefois. Il s’était consciencieusement entraîné, depuis, et maniait ses lames d’une main sûre. Très mobile, il échappait aux épreuves de force où il se savait désavantagé, préférant les échanges de coups rapides où l’agilité primait sur la force. Le duel dura quelques minutes, puis une ouverture se présenta. Essoufflé, l’officier toulousain voulut rompre le combat, mais assura mal ses appuis et perdit l’équilibre pendant une fraction de seconde. C’était ce qu’attendait Athanasios, qui en profita instantanément. En trois coups, il désarma son adversaire et le força à s’agenouiller, puis pointa la pointe de son épée vers le cou. Ils échangèrent un regard. Celui du Toulousain était résigné, mais gardait sa lucidité.

- Comment t’appelles-tu ? lui demanda Athanasios.

- Emeric. Emeric de Tonnerre.

- Eh bien…

Mais il fut coupé par le bruit mat d’une flèche se plantant dans la chair. Son regard tomba sur la hampe qui dépassait de la poitrine du Toulousain. L’officier écarquilla ses yeux, ouvrit la bouche et émit un douloureux gémissement. Son regard se voila, mais ne se détacha pas de celui d’Athanasios. Le Chevalier arma son bras.

- Repose en paix, Emeric de Tonnerre.

Son sabre fendit l’air, tranchant net la tête du Toulousain. Le corps s’effondra. Le visage fermé, Athanasios se retourna, cherchant du regard l’archer qui avait tiré la flèche meurtrière. Ne trouvant personne, le Byzantin recouvrit le corps de l’officier toulousain d’un voile de tente déchiré, par respect, puis regarda comment se déroulait le combat. Attaqués de toutes parts, les Toulousains savaient leur défaite inéluctable. Certains commençaient à se rendre, tandis que d’autres tentaient de se regrouper. Les combats diminuaient en intensité, pour finalement s’arrêter totalement quand les derniers Toulousains rendirent les armes. Une grande clameur s’éleva, les Chevaliers fêtant leur victoire. Athanasios leur laissa un moment pour célébrer, et chercha ses seconds parmi la troupe.
Encore plus amoché qu’avant, Karl félicitait ses hommes. Le Byzantin sourit, satisfait. Son ami se révélait précieux, il avait bien fait de se fier à lui. Darios lui adressa un grand sourire, qu’il lui rendit. Le sergent Estèban, entouré de ses Pisteurs, se tenait légèrement à l’écart. Leur joie était mesurée. Elle n’allait pas plus loin que la satisfaction d’avoir accompli leur mission. Athanasios leur répéta son admiration devant leur efficacité, se promettant de faire de son mieux pour que tous, Compagnons comme Pisteurs, profitent de cette coopération.
Estimant avoir laissé suffisamment de temps à ses hommes pour célébrer leur victoire, Athanasios commença à donner ses ordres. Darios devrait s’occuper de la vingtaine de prisonniers qu’ils conduiraient à Castelfort, et les Pisteurs patrouilleraient dans la région pour s’assurer qu’aucun Toulousain ne rôdait.
Ils se mirent en route, revenant au camp principal de l’armée de l’Ordre.

Quand ils y parvinrent, Athanasios se tendit en voyant que tous les gardes portaient le brassard noir des fidèles de Rénald. Ils lui témoignèrent le respect dû à son rang, mais restèrent distants et froids. Puis se passa quelque chose qui choqua le Capitaine. Avisant les prisonniers, sans que personne n’eut pu faire quoique ce soit, les gardes tirèrent leurs armes et se jetèrent sur eux. Les malheureux, entravés et immobilisés, se firent massacrer en en instant. Furieux, Athanasios sauta à terre et se précipita vers les gardes.

- Imbéciles ! Ils avaient rendu les armes !

Le chef des gardes le toisa dédaigneusement, nullement impressionné, puis répliqua d’un ton supérieur.

- Ce sont les ordres du Grand Maitre. Aucun prisonnier ne doit être fait. Ces chiens méritent la mort.

- Mais, ils se sont rendus volontairement ! Avant…

- Vous contestez les décisions du Grand Maitre ? Attention à ce que vous dites, votre rang ne vous protégera pas si vous êtes accusé de rébellion.

- Rébellion ? Moi ? J’ai voué ma vie à l’Ordre ! J’ai combattu depuis la Hongrie… Le Seigneur Sopraluk n’aurait jamais…

- Le Seigneur Sopraluk n’est plus rien. C’est Rénald d’Antioche qui est notre Maître, désormais. Je vous le redis une dernière fois, faîtes attention à ce que vous dites, vous pourriez avoir de graves problèmes…

Ils se fixèrent pendant un long moment. Athanasios se sentait bouillir. Il était à deux doigts de décapiter cet homme, mais le regard de Karl l’en empêcha. Dans un incroyable effort, il ravala sa fierté, offrit un sourire glacial au garde et s’en retourna vers la tête de la colonne dans un silence tendu. Sans un mot, il donna l’ordre de laisser les cadavres toulousains sur place et d’avancer. Ils pénétrèrent dans le camp et regagnèrent leur caserne. Dès qu’ils furent installés, Athanasios fit demi-tour et traversa le camp en sens inverse. Il repéra la tente qu’il cherchait, et s’y dirigea résolument.
Il laissa Buhez à un commis, et continua à pied. Il passa quelques tentes portant les couleurs qu’il connaissait bien, celles de Bertrand de Lorraine. Saluant au passage les soldats qu’il connaissait, il se dirigea vers le Commandant dont il distinguait la silhouette devant la tente principale. Il rejoignit Bertrand d'un pas vif et décidé. Il le salua en se frappant la poitrine du poing et en prononçant la devise chère au feu Seigneur Sopraluk, que Rénald semblait avoir oubliée.
FORTES IN FIDE !
Puis il énonça d'une voix claire :

- Commandant ! Mes hommes et moi avons achevé la tâche qui nous a été confiée, et nous venons vous prêter main forte. La Compagnie du Vent est à vos ordres !

Il inclina la tête et rajouta plus bas, pour que seul son ami l'entende.

- J'ai à te parler, Bertrand...

Le Français, remis de sa surprise, hocha imperceptiblement la tête, posa sa main sur l'épaule du Capitaine en lui répondant d'une voix forte.

- Votre aide est aussi inattendue que bienvenue, Capitaine Athanasios de Rhodes, et nous l'acceptons avec joie. Suivez moi, nous allons parler de la stratégie.

Les deux hommes tournèrent les talons et pénétrèrent sous la tente de commandement.
Une fois isolés, les deux hommes tombèrent dans les bras l'un de l'autre, se félicitant d'être encore en vie, de se revoir après tant de temps, s'échangeant nouvelles et souvenirs.

Après un certain temps, Athanasios se recula et ôta son insigne de capitaine, qu'il déposa sans délicatesse sur le bureau. Il poussa un soupir et roula des épaules.

- Par les dieux ! Crois moi ou pas, cette insigne me pèse un peu. Elle a quelque chose de... malsain.

Le regard étonné de Bertrand se teinta de compréhension. Depuis le temps, les deux amis avaient fini par ne plus avoir besoin de tout exprimer pour se comprendre. Chacun savait ce que l'autre pensait.

- Rénald ne me plait pas. Il a été élu démocratiquement, il semble compétant au poste qu'il occupe, mais... quelque chose me gêne. J'ai l'impression qu'il serait prêt à fouler aux pieds les efforts du Seigneur Sopraluk. C'est un homme dur, ferme, bienveillant uniquement pour ses amis. Une ombre pèse sur l'Ordre, Bertrand. On ne sait rien de ses tuniques noires, or elles prennent de plus en plus de pouvoir. Ses fidèles semblent au-dessus de nos lois, qu’ils semblent faire eux-mêmes, d’ailleurs. Je n’aime pas ça...
Mon ami, notre Ordre chemine sur un chemin noir et contraire à tout ce pour quoi nous nous sommes battus jusque là.

Ils échangèrent un regard, et le Byzantin hocha la tête. « Je suis avec toi, tu peux compter sur moi » venait-il de lui faire comprendre. Tout était dit, Athanasios pressa amicalement l’épaule fatiguée de son ami, accrocha de nouveau son insigne de capitaine, et ressortit de la tente. Il s’éloigna rapidement. Déjà, la rumeur précédant chaque grande bataille commençait à sourdre, dans le camp. Bientôt, ils se battraient.


Dernière édition par Delpherion le Dim 2 Mai - 17:26, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeDim 2 Mai - 16:08

Squall, dis moi ce que tu penses de ce que j'ai fait de tes Pisteurs...
On bossera ensuite sur tout ça Wink
Revenir en haut Aller en bas
Le-Nain
Grand Correcteur
Le-Nain


Nombre de messages : 4204
Age : 30
Localisation : Euh... très loin de ma terre natale...
Date d'inscription : 04/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Karl Skapty
Grade: Sergent
Statut: Au repos

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeDim 2 Mai - 16:13

Et encore un peu plus de boulot pour ce soir... MrGreen
Revenir en haut Aller en bas
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeDim 2 Mai - 16:31

ahem, j'ai essayé de me relire, avant de poster ^^
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeDim 2 Mai - 17:04

Ben c'est pas mal tout ça, peut-être un peu trop parfaits les pisteurs tout de même, ne pas oublier que le corps à corps n'est pas leur fort mais ça va, rien n'a été trop exageré.

Tu gères.
Revenir en haut Aller en bas
Le-Nain
Grand Correcteur
Le-Nain


Nombre de messages : 4204
Age : 30
Localisation : Euh... très loin de ma terre natale...
Date d'inscription : 04/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Karl Skapty
Grade: Sergent
Statut: Au repos

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeLun 3 Mai - 8:26

Me restes que la fin à corriger ! Pas le temps de finir ce matin affraid
Pour la flèche, tu comptes l'expliquer comment ? Tu as regardé si elle n'était pas marquée de la marque des Ombres ? What a Face
Revenir en haut Aller en bas
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeLun 3 Mai - 15:12

scratch une simple flèche perdue, m'est avis MrGreen
Revenir en haut Aller en bas
*chaos*
Maître Suprème du Forum
*chaos*


Nombre de messages : 6495
Age : 33
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Adrian Gordon
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeLun 3 Mai - 20:27

Dommage que ce soit si vert,tout de même Shocked

Notre vertueux petit grec se ralliera lui aussi d'office à Bertrand,il n'y aura donc dans le meilleur des cas que moi et Squall du coté de Rénald ?

La qualité plutôt que la quantité on dirait cheval
Revenir en haut Aller en bas
Le-Nain
Grand Correcteur
Le-Nain


Nombre de messages : 4204
Age : 30
Localisation : Euh... très loin de ma terre natale...
Date d'inscription : 04/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Karl Skapty
Grade: Sergent
Statut: Au repos

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeLun 3 Mai - 21:02

Oui enfin, on sait tous qu'au final, on va se retrouver dans le même camp à la fin de cette scission MrGreen
Revenir en haut Aller en bas
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeLun 3 Mai - 21:04

Sacrediou, mais vous avez quoi contre le vert ? Shocked

c'pas comme si c'était illisible, non plus Evil or Very Mad


enfin, même camp même camp....avec deux gêneurs en moins !
Revenir en haut Aller en bas
Le-Nain
Grand Correcteur
Le-Nain


Nombre de messages : 4204
Age : 30
Localisation : Euh... très loin de ma terre natale...
Date d'inscription : 04/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Karl Skapty
Grade: Sergent
Statut: Au repos

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeLun 3 Mai - 21:09

Deux gêneurs ??? Rénald ça fait un, c'est qui le deuxième ? Shocked
Revenir en haut Aller en bas
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeVen 21 Mai - 11:20

La nuit était tombée sur le campement de l’Ordre. Alors qu’il prenait un repos qu’il jugeait bien mérité, Athanasios fut abordé par un des courriers de l’Ordre. Ces hommes étaient sélectionnés pour leur rapidité et leur endurance, pour porter des messages dans les plus brefs délais. Celui-là était un des messagers personnels de Rénald, comme l’indiquait son brassard noir. Le Byzantin dissimula une grimace de contrariété dans un bâillement. Le Grand Maitre le convoquait dans sa tente personnelle pour un entretien. Athanasios se hâta de s’équiper, puis suivit le jeune homme. Une fois devant la tente de commandement, le Capitaine hésita une fraction de seconde, se demandant les raisons de sa convocation, puis écarta les tentures et entra d’un pas vif. La tente était spacieuse. Une grande carte en occupait tout un côté, couverte de flèches et d’annotations. Un coffre massif se trouvait dans un coin, ainsi qu’une petite table. Un lit de camp sommaire complétait l’intérieur spartiate de cet habitat. Le Grand Maitre était dignement assis à la petite table, sirotant tranquillement le verre de vin qu’il tenait à la main. A l’entrée du Byzantin, Rénald se leva. Arborant toujours sa tunique noire coutumière, le Grand Maître avait revêtu une fine chemise de mailles, son armure complète trônant à côté de la majestueuse carte. Il se tenait droit, et se déplaçait avec la même économie de mouvements qui caractérisait chaque guerrier accompli.

- Ah, Capitaine ! Navré de vous convoquer si tard, mais nous avons à parler.

Il indiqua un siège en face de celui où il était assis, invitant son subordonné à s’y asseoir. Quand ils furent tous les deux installés, le Grand Maître entama la conversation.

- La journée a dû être difficile pour vous et vos hommes, j’ai eu écho des combats que vous avez mené, commença Rénald avec compassion mais aussi avec admiration. C’est impressionnant, l’ennemi semble bien plus combattif que selon nos premières estimations. Cependant, vous vous en êtes tirés avec tous les honneurs. Vous méritez amplement votre promotion… et ce vin, importé du Péloponnèse, j’espère qu’il vous plait. La Compagnie du Vent risque fort de devenir un atout majeur pour nos armées.

N’ayant jamais été à l’aise quand on le flattait ou l’honorait, le Byzantin se retint d’hausser les épaules, et répondit modestement.

- Mes hommes et moi souhaitons servir l'Ordre le plus efficacement possible, mon Seigneur. Je suis ravi que nos efforts vous satisfassent...

- Bien entendu que l'Ordre est satisfait de vous, Capitaine, vous et vos hommes êtes une source d'inspiration pour beaucoup à présent. Cependant, les jours suivants seront plus difficiles encore, Toulouse ne compte pas céder si facilement le terrain qu’il a conquis dans les premiers jours de ce conflit et je crois que nous sommes sur le point de subir de terribles épreuves. Cette guerre sera cruelle Capitaine… Nous aurons besoin d'hommes tels que vous plus encore chaque jour, j'espère pouvoir compter sur vous et votre loyauté.

- Je suis au service de l’Ordre, mon Seigneur. Ça ne sera pas le premier conflit cruel où nous aurons été engagés…Nous avons fait face à bien des atrocités, en Hongrie. Les Toulousains sont des agneaux, par rapport aux Svarogs, croyez moi.

Athanasios fit une pause et but une longue gorgée de vin. Le breuvage lui rappelait des sensations qui remontaient à sa jeunesse. Il avait bien conscience que Rénald n’avait pas choisi ce vin par hasard.

- Mais, n'importe quel soldat peut surpasser ces épreuves, s'il est bien commandé. Encore plus si l'homme qui commande incarne toutes les vertus au nom desquelles il combat. Nous avons eu cette chance.

Il ne faisait aucun doute qu’il parlait du commandant Bertrand de Lorraine. Athanasios n’avait aucunement l’intention de s’incliner et faire des courbettes devant son interlocuteur, refusant de sacrifier sa fierté vis-à-vis du respect qu’il devait à son supérieur. Car c’était bien cette unique chose qui le liait au Grand Maitre de l’Ordre des Chevaliers Divins. Malgré tout ce qu’il avait entendu sur les capacités de Rénald d’Antioche, il était de ceux qui demandaient toujours à voir pour croire. Les seuls aspects du Grand Maitre dont il avait connaissance étaient son comportement impitoyable et sa tendance à vouloir trop imposer sa marque.
Faisant preuve d’une vive intelligence, Rénald comprit aussi le reproche dissimulé dans ses quelques mots.

- Vous me prenez pour un monstre n’est-ce pas ? Vous avez sûrement raison, murmura Rénald, semblant extrêmement vulnérable à ce moment, ses yeux s’égarant dans le vague. C’est là le lot de certains généraux je crois, se laisser dépasser par son devoir, ses discours, ses passions… En tout cas, c’est là mon fardeau. A chaque bataille, j’envoie toujours plus d’hommes à la mort, je leur dicte mes ordres, ils obéissent, commettent des atrocités en mon nom, certains n’en reviennent jamais, et d’autres en reviennent changés. C’est là ce pourquoi j’ai été désigné depuis ma naissance, dès que j’en ai eu l’âge, je suis parti à la guerre. J’ai vu tant de choses atroces, et j’en ai commises des bien pires encore, qu’au final je crois que je me suis perdu.
Il ne suffit par de faire preuve de vertu pour remporter une guerre, les hommes qui se sont laissés aveuglés par leur désir de rester dans le droit chemin sont entrés dans la légende, mais aucun n'a survécu à sa passion. Peut-être suis-je un monstre, peut-être mon âme est-elle d'ores et déjà damnée, mais je suis fier de me coucher chaque soir en me disant que j'ai fait ce qu'il fallait pour vaincre l'ennemi et préserver au mieux les vies de mes hommes. Tôt où tard, tout général doit choisir entre abandonner sa morale et continuer à vivre en tant que tyran, ou bien s'y accrocher, et mourir en héros. S'il faut cela pour pouvoir continuer à veiller sur mes fidèles, j'accepte de l'endurer...

Rénald fit une pause dans sa tirade. Athanasios l’écoutait en silence, ne voulant pas interrompre ce discours. Le Grand Maitre n’avait pas totalement tort. Il avait le mérite d’assumer pleinement ses prises de position, ce qui était déjà une grande preuve de droiture. Mais, Athanasios ne pouvait être d’accord, lui qui avait passé les dernières années de sa vie à chevaucher d’un champ de bataille à l’autre. Il ne pouvait accepter le fait qu’il avait guerroyé sans réserve pour des idéaux condamnés à être mis de côté. Rénald avait repris sa tirade.

- Cela dit, vous auriez tort de sous-estimer les Toulousains. Je n'ai peut-être pas combattu les Svarogs aussi longtemps que vous en Hongrie, mais j'ai vu également de mes yeux ce qu'ils y ont commis. Trouvez-vous que ce que les Toulousains ont fait à Fort Quentin et aux Gorges du Voleur ne soit rien face à ce qu'ont accompli les Svarogs ? De plus, les Toulousains ont recours aux services de l'armée Tibérienne, l'alliance des mercenaires et croyez moi, il n'existe pas pire racaille qu'eux sur notre monde, je ne serais d'ailleurs pas surpris qu'une de leur compagnie ait été formée à partir d'anciens Svarogs...

Athanasios sourit intérieurement en entendant parler des Gorges du Voleur. Il gardait à l’esprit les rumeurs véhiculées par une partie des Chevaliers, qui murmuraient que ce qui avait été officiellement annoncé quant à ce massacre n’était peut être pas vrai.

- Vous avez raison, nos ennemis ont aussi beaucoup à avoir sur la conscience… Cela dit, je ne pense pas que ça soit une raison pour s’abaisser à leur niveau, mon Seigneur. Quel meilleur moyen de prouver notre supériorité aurions-nous, si ce n’est nous montrer capables d’agir honorablement, de respecter les idéaux qui nous ont réuni, et ce quelle que soit la situation…

- Et quel idéal défendez-vous, Capitaine De Rhodes ? Quel idéal un homme comme Sopraluk croyez-vous qu'il souhaitait atteindre ? Je l'ai assez connu pour savoir que Louis ne courrait qu'après une chimère, c'était un homme bon, noble et courageux, mais qui avait perdu pied avec la réalité, rien d'étonnant pour un homme ayant perdu ses fils et sacrifié sa fille.

Athanasios avait senti le sarcasme de son supérieur. Mais il ne l’interrompit pas, voyant que Rénald n’avait pas fini.

- Croyez le ou non, je ne parle pas en ignorant, je sais quel effet cela produit chez un homme de perdre tout ce qu'il a de plus précieux. Lorsqu'un fils va jusqu'à renier son père, c'est tout comme si l'on le perdait, et il est impossible de vivre avec le poids de la mort de sa femme et de son fils sur la conscience. Jérémy, mon plus jeune garçon, est mort parce que je me suis montré trop clément face à mes ennemis, trop faible, moi aussi pendant un moment, j'ai voulu éviter à mon âme d'être trop souillée par mes pêchés, ma femme et lui sont morts par ma faute... Une telle douleur est insupportable, savoir que c'est ma lâcheté, mon refus de me montrer ferme qui les a condamnés...C'est pourquoi depuis, je n'ai jamais plus cessé d'être dur, ferme, de ne jamais céder face à un ennemi, quitte à aller en enfer. Je ne veux plus être responsable de la mort d'êtres chers parce que j'aurai été incapable de traiter un ennemi comme il se doit : en étant impitoyable, aussi impitoyable qu'il l'est avec nous.

Athanasios regardait Rénald tout en l’écoutant. Le Grand Maitre, toujours digne et fier, semblait avoir perdu toute contenance. Le regard vague, le visage crispé par la colère, il parlait d’une voix atone, comme s’il était seul.

- Ma femme était innocente, mon fils l'était tout autant, il était jeune, il avait toute sa vie devant lui. Il aimait lire, il écrivait très bien et il montait les chevaux comme aucun autre garçon de son âge, mieux encore qu'Ethan... Un peu comme vous Capitaine...

Rénald se leva et alla à son coffre, qu’il ouvrit. Il en sortit une épée courte recourbée, dans un fourreau de cuir noir. L’arme était délicatement ouvragée, et un cheval au galop était gravé sur son pommeau. Il revint à la table et reprit la parole.

- C'était la sienne, celle de Jérémy... je la lui ai offerte à son douzième anniversaire, elle n'aura jamais servi, il est mort le lendemain. Savez-vous ce que je demande à Dieu chaque nuit avant de me coucher Capitaine ? Je lui demande pourquoi, pourquoi il a fallu qu'il prenne un enfant aussi bon, aussi innocent que lui, alors que moi, je suis encore là, j'aurai pu mourir tant de fois, pourtant, il m'a épargné... Mais mon fils... Dieu a laissé une bande de rebelles bavarois l'écarteler sous les yeux de sa mère. Quelle faute avait-il bien pu commettre pour mériter un sort pareil. Et moi, après mes crimes, quel sort vais-je mériter ?!

Faisant visiblement un effort pour retrouver ses esprits et se calmer, Rénald soupira imperceptiblement.

- Excusez mon emportement, Capitaine, trop de vin sans doute, et trop de mauvais souvenirs. Ce que je voulais vous dire Capitaine, c'est que l'Ordre... Non, je suis fier de vous, très fier même. Et aussi, que nous avons besoin de vous, il faut que nous soyons unis, c'est là notre seule chance de vaincre nos ennemis, Toulouse, mais aussi la Koalition qu'il nous faudra bientôt affronter à nouveau. Si nous sommes unis, nous sommes forts, si nous restons solidaires, nous parviendrons à rétablir un peu de paix sur ce monde. Le prix est élevé je le reconnais et il faudra se salir les mains, mais vous et moi savons que la paix mérite tous les sacrifices. Après tout, le salut de l'humanité nous a été obtenu par le sacrifice de Jésus en personne, crucifié sur la Sainte Croix par les romains, la paix s'achètera elle aussi par le sang, mais elle le mérite.

Il regarda l’épée, qu’il tenait toujours entre ses mains.

- Prenez cette épée Athanasios, en gage de ma gratitude envers vos efforts, mais aussi pour vous rappeler une chose : que quoi que je fasse, je le fais pour l'Ordre et les valeurs qu'il défend. Le jour où vous jugerez que mes actes ne vont plus dans le sens des intérêts de l'Ordre, brisez la, mais en attendant, gardez la près de vous et réfléchissez à ce dont l'Ordre a vraiment besoin, et entre les mains de qui son avenir repose.

Athanasios n’hésita qu’un instant. Il tendit le bras et attrapa respectueusement l’arme que lui offrait le Grand Maitre. Il la fit coulisser hors de son fourreau pour en admirer la lame et en tester la légèreté, puis sourit sincèrement.

- C’est un honneur, mon Seigneur. Je peux vous assurer que cette arme servira à trancher des dizaines de gorges toulousaines et hérétiques…

Il rengaina l’arme, l’attacha à sa ceinture, puis soupira.

- Je ne suis qu’un simple soldat, vous savez. Les grands discours ne font qu’embrouiller mon esprit… Depuis que je suis en âge de réfléchir, je me suis toujours efforcé de suivre une ligne directrice, de m’y tenir, quoiqu’il arrive, et de garder un point de vue objectif sur moi et mon entourage. Ceci m’a permis de ne pas me perdre, de ne pas devenir comme ces malheureux qui errent de champ de bataille en champ de bataille, ces automates ne trouvant plus aucun sens à leur vie...
J’ai aussi perdu des êtres chers, comme tout le monde, et j’ose espérer que leurs âmes sont en paix. Il m’arrive d’avoir le sommeil dérangé par de nombreuses images de massacres et d’incendies, de hordes de visages grimaçants, haineux ou agonisants…

Il sentit son esprit s’égarer au fur et à mesure que lui revenaient divers souvenirs, tous plus sanglants les uns que les autres. Oui, il avait perdu beaucoup. Un soudain chagrin, sans doute provoqué par le larmoyant discours de Rénald, l’oppressa. Il frémit, sachant que c’était ce que Rénald attendait, qu’il se laisse aller au chagrin et donc au désir de vengeance qu’il engendrait, puis fit un effort pour chasser ces ombres et se redresser.

- Je ne peux qu’être d’accord avec vous, quant à la nécessité d’être unis face à l’adversité…C’est ce qui nous a permis de survivre, et d’éviter l’annihilation de l’Ordre alors que tout était contre nous.
Comme tous mes frères de l’Ordre, j’ai entendu parler de vos exploits, mon Seigneur. Je ne doute pas que sous vos ordres, nous chasserons l’envahisseur, et écraserons tous nos ennemis…

Sur ces mots, Athanasios se leva et se frappa la poitrine du poing.

- J'ai voué ma vie à la défense de principes et d'idéaux, mon Seigneur, que je juge essentiels. C'est pour eux que je me bats. J'ai rejoint les rangs de l'Ordre parce qu'il incarnait ces valeurs. Et je ferais tout pour qu'il continue à les incarner.

Il salua le Maitre de la tête, lui souhaita bonne nuit, puis tourna les talons et sortit.


Pensif suite à son entrevue avec le Grand Maître, Athanasios retournait vers l’endroit du campement où s’était installée la Compagnie du Vent. Rénald avait essayé de le faire douter, le faire fléchir par la compassion. Mais, bien qu’Athanasios comprenne ses motifs, ils n’en restaient pas moins cruels et condamnables. Et, quand bien même. La guerre ne justifiait pas des exécutions systématiques de tout Toulousain qui tombait entre leurs mains ! Le Byzantin était persuadé que la grande majorité des soldats toulousains avaient pour seul tort d’obéir à des ordres, tout comme le faisaient les Chevaliers.
« Où va-t-on, si l’on condamne les pions pour les exactions de ceux qui les utilisent ? » songea-t-il à haute voix alors qu’il parvenait au campement de la Compagnie.
Il luttait pour éliminer toute cruauté et défendre la liberté, l’Ordre combattait pour ces valeurs, que seraient-ils, s’ils se mettaient à commettre les exactions contre lesquelles ils se battaient ?
Comment pourraient ils défendre la vertu s’ils n’étaient pas vertueux eux-mêmes ? La première chose à faire, quand on cherche à défendre des valeurs, et de les incarner soi même.
Déterminé, Athanasios cherchait à imaginer les différents futurs qui s’offraient à lui. Tout en réfléchissant, il regardait ses hommes s’affairer, entretenir leur équipement, ou se détendre. Une ambiance chaleureuse régnait sur cette partie du campement. Les Compagnons partageaient tous une profonde camaraderie, si ce n’est une franche amitié. Et cela se ressentait dans leur comportement, même avec la perspective, omniprésente, d’une mort possible à tout instant.
Athanasios était fier d’avoir ces quelques deux cent hommes sous ses ordres. Fier de bénéficier de leur loyauté, alors qu’il était respectueusement salué sur son passage. Il vit qu’ils avaient saisi les implications de sa visite chez Bertrand, et lut dans leurs yeux leur soutien indéfectible. Cela le conforta encore plus, s’il n’en était besoin. Cependant, cette résolution fut suivie d’un malaise, quand il pensa aux conséquences de la rébellion qu’ils projetaient, et plus précisément, aux représailles qu’elle impliquait…
Le Byzantin finit par parvenir à sa tente, où se trouvaient ses seconds et amis, Darios et Karl. Le Lorrain n’avait pas encore reçu de vrais soins, et les maigres bandages dont il était couvert ne dissimulaient pas ses nombreuses contusions. Néanmoins, il se tenait droit et arborait son éternel sourire, comme s’il ne rentrait pas d’une éreintante bataille. Darios, lui aussi, avait récolté de nombreuses blessures. Athanasios se souvint du péril où la Compagnie s’était retrouvée, lors des combats. Ils avaient évité le massacre de très peu, grâce à l’initiative de Karl et aux Pisteurs.

- Mes amis, nous n’avons pas encore eu le temps de faire un point sur ce que nous avons fait, et ce qu’il nous reste à faire. Déjà, félicitations, Karl. Toi et tes hommes avez largement contribué à notre victoire. Sans vous, nous ne nous en serions probablement pas sortis. Je suis heureux de voir que la Tempête fonctionne si bien. Après la bataille, nous nous pencherons vraiment dessus. Darios, tes hommes ont aussi fait du bon boulot, malgré que leur situation ait été des plus précaires. S’ils avaient cédé à la panique, les pertes auraient été énormes.
Maintenant, mes seconds, voyons ce qu’il nous attend. Karl, comme tu le sais, tu vas devoir faire travailler tes jambes avec la piétaille. Tel que je te connais, la perspective de te retrouver en première ligne doit te ravir, suicidaire que tu es.

Le Byzantin avait adopté un ton sévère, mais ses yeux rieurs démentaient sa réprobation.

- J’ose espérer que tu ne reviendras pas trop amoché… Enfin, pas plus que tu ne l’es déjà. Bon courage, mon ami.

Le Lorrain prit congé, et Athanasios et Darios se retrouvèrent seuls. Ils discutèrent de la bataille à venir, puis les discutions stratégiques se muèrent rapidement en échange de souvenirs nostalgiques.
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeVen 21 Mai - 13:06

Enjoy ! cheers
Vivement la suite.
Revenir en haut Aller en bas
Galadas
Prince du Forum
Galadas


Nombre de messages : 778
Age : 30
Localisation : Chaise, près de Bureau.
Date d'inscription : 24/08/2009

Votre Chevalier
Nom: Karl d'Evillard
Grade: Ecuyer
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeVen 21 Mai - 13:49

I love you

What a Face
Revenir en haut Aller en bas
http://litterat-de-biblio.heberg-forum.net/
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeVen 21 Mai - 15:41

bounce


MrGreen
Revenir en haut Aller en bas
Le-Nain
Grand Correcteur
Le-Nain


Nombre de messages : 4204
Age : 30
Localisation : Euh... très loin de ma terre natale...
Date d'inscription : 04/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Karl Skapty
Grade: Sergent
Statut: Au repos

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeVen 21 Mai - 17:47

Trop bien il a pas mis en vert ! cheers Bon je lis ça ce soir Wink
Revenir en haut Aller en bas
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeVen 21 Mai - 18:56

zut, me disais bien que j'avais oublié un truc.... MrGreen
Revenir en haut Aller en bas
Le-Nain
Grand Correcteur
Le-Nain


Nombre de messages : 4204
Age : 30
Localisation : Euh... très loin de ma terre natale...
Date d'inscription : 04/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Karl Skapty
Grade: Sergent
Statut: Au repos

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeSam 22 Mai - 15:12

Même moyen de persuasion utilisé par Rénald pour rallier Athan, son histoire change selon l'interlocuteur MrGreen
Bon, faudrait que moi aussi j'écrive l'entretien entre Skapty et le Grand Maître... Va falloir que je trouve autre chose sinon ça serait vraiment rébarbatif MrGreen
Revenir en haut Aller en bas
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeSam 22 Mai - 17:28

C'est peut être voulu, qu'il tente la même approche... Rolling Eyes
après tout, il n'a que ça pour se justifier un minimum Twisted Evil
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeSam 22 Mai - 19:01

Oui oui c'est voulu qu'il use des mêmes méthodes, il a donné une zweihander des forces du mal à Adrian, une cape à Livio, une épée à Athan, c'est la grande bradrie !

MrGreen
Revenir en haut Aller en bas
Le-Nain
Grand Correcteur
Le-Nain


Nombre de messages : 4204
Age : 30
Localisation : Euh... très loin de ma terre natale...
Date d'inscription : 04/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Karl Skapty
Grade: Sergent
Statut: Au repos

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeSam 22 Mai - 19:51

Oui j'avais compris et c'est une superbe idée Very Happy
Et puis 3 points de vue différents à la fin : un qui s'en fout, un qui se rallie à Rénald, un autre qui reste sur ses positions et ne se laisse pas manipuler MrGreen
Revenir en haut Aller en bas
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitimeSam 22 Mai - 20:22

je viens de me souvenir, Livio aussi doit détruire le présent de Rénald sur les évènements tournent en la faveur de Bertrand... ^^

Au fait, Squall, la bataille je la fous le lendemain, ça colle ?
ça donne : pré-batailles ( Pont, Campement, Village ), et bataille rangée le lendemain...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Empty
MessageSujet: Re: (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers   (HM) la Tempête + le Valon aux Vergers Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
(HM) la Tempête + le Valon aux Vergers
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Le Vallon aux Vergers

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Ordre des Chevaliers Divins :: Le Rôle Play :: Les missions :: Athanasios de Rhodes-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser