L'Ordre des Chevaliers Divins
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L'Ordre des Chevaliers Divins

L'Ordre des Chevaliers Divins regroupe nombre de soldats plus ou moins expérimentés mais se battant pour une cause juste, Dieu.
 
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 Le Vallon aux Vergers

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Le-Nain
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MessageSujet: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeMer 21 Avr - 21:35

Vallon aux Vergers, 13 Novembre 1152


La bataille se finissait enfin, après trois jours intenses de combat. Le reste de l’armée toulousaine étaient en déroute et seules quelques poches de soldats à divers endroits tentaient encore de résister, sans réussite jusqu’à présent. Comme Karl Skapty s’y attendait, les combats les plus engagés, les plus rudes, avaient eu lieu sur l’aile gauche de l’armée de l’Ordre, c’est à dire de son côté, où les troupes d’élites de l’Ordre avaient été placées par Rénald.

Restant prêt du Commandant Bertrand de Lorraine, Karl Skapty et la vingtaine d’hommes sous ses ordres avaient bien encaissé le choc de la charge de l’infanterie toulousaine à l’extrémité gauche de l’armée de l’Ordre tandis que le Capitaine Von Kassel avait pris le commandement de l’autre partie de cette unité, en accord avec Bertrand. Jusqu’à maintenant et contrairement à son habitude, Skapty avaient réussi à éviter les blessures graves, notamment grâce à sa nouvelle cotte de maille souvent là en dernier recours. Il n’était finalement gêné que par quelques entailles aux jambes et à son bras droit, en partie à cause de son bouclier et de la vivacité de certains de ses adversaires. Ceux-ci avaient finalement tous péri par la hache que le danois tenait de sa main gauche et qui dérangeait la plupart de ses ennemis n’ayant pas forcément l’habitude de combattre un gaucher.

La bataille avait été néanmoins sanglante et longtemps indécise, tout du moins jusqu’au milieu de la journée. Puis l’Ordre avait peu à peu pris l’avantage sur les troupes toulousaines, Rénald prouvant son sens indéniable de la stratégie. Karl pouvait lui reprochait bien des choses mais il ne pouvait contester ses tactiques et ses compétences quand il s’agissait de mener une armée au combat. L’aile droite toulousaine avait été la première à céder face à la cavalerie lourde commandée par Rénald et celle légère dirigée par son compagnon de guerre Athanasios de Rhodes. Ce dernier avait ensuite pu se rabattre sur le centre de la bataille pour arriver quelques heures renforcer le flanc gauche de l’armée de l’Ordre. Bien que les Pisteurs formés par Livio, avaient provoqué beaucoup de dégâts à distance sur la cavalerie lourde toulousaine en face de l’unité dont faisait parti Skapty, celle-ci avait néanmoins réussi avec de lourdes pertes, à charger sur les troupes d’élites de l’Ordre. Même si cela lui déplaisait, Karl devait bien reconnaître que les Pisteurs formés par Livio, avaient été d’une efficacité diabolique pendant cette bataille. Mais le salut du flanc gauche de l’armée de l’Ordre était aussi dû à l’intervention de la cavalerie légère qui avait alors littéralement semé la panique au sein des soldats toulousains, déjà bien émoussés après plusieurs heures de combats même s’ils arrivaient encore à rivaliser avec l’infanterie d’élite de l’Ordre sous l’impulsion de leur cavalerie lourde.

Le désormais Lieutenant Skapty ne savait pas combien d’hommes sous son commandement avait perdu la vie aujourd’hui, pas plus d’une dizaine espérait-il. Il ne pouvait s’en préoccuper maintenant, tout comme de savoir où était passé Livio. Fait étrange, ce n’était pas lui qui dirigeait ses Pisteurs aujourd’hui, mais son subalterne dont Skapty ne se souvenait plus du nom. La fin de la bataille se traduisait par une désorganisation totale des deux armées, Skapty apercevant parfois le cheval d’un cavalier de l’Ordre piétinant malencontreusement un compagnon gisant à terre, mettant ainsi fin à ses jours prématurément, ou parfois à ses souffrances.

Tentant de se rapprocher de Bertrand de Lorraine, Karl fut arrêté par un des derniers soldats toulousains qui avait toujours le courage – ou la folie – de combattre alors que les trois-quarts des survivants ennemis fuyaient le champ de bataille. Son armure commençait à peser lourd depuis un petit moment sur les épaules de Karl mais les nombreuses batailles qu’il avait déjà livrées ainsi que l’entraînement lui avait permis d’accroître remarquablement son endurance sur le champ de bataille. La tête du toulousain fut assez rapidement dissociée du reste de son corps par un coup de hache bien placé du danois qui continua sa route vers le commandant français.

Tout d’un coup, il sentit une violente douleur, très vive au niveau du ventre et qui le bloqua instantanément. Autant à cause de cette douleur qu’à l’épuisement qui le gagnait, Karl ne put faire autrement que de tomber à genoux, fatigué après tant d’heures de combat mais aussi à rester concentré et vigilant à chaque moment. Un rapide coup d’œil lui permit de comprendre la raison de cet intense souffrance : une flèche venait de se planter dans l’axe verticale de son cœur, dans le bas de son ventre. D’où pouvait bien provenir le projectile se demandait Skapty alors que son sang se coagulait et commençait à se répandre goutte par goutte sur le sol. Karl parvint à distinguer une marque à l’extrémité ; il s’agissait d’un crâne portant sur son front une main, ayant la paume ouverte. L’emblème des Ombres, ça ne pouvait être qu’eux !

« Alors comme ça, ils ont fini par me rattraper » se dit Skapty, toujours à genoux sur le sol et qui croyait peu à une flèche "perdue", surtout de la part des Ombres. « Après leur avoir échappé de peu près de Constantinople à cause de mon impétuosité habituelle, il faut bien l’avouer grâce à cet enfoiré de Svarog, ils auront finalement réussi à m’atteindre. Ce n’est guère étonnant… Si ça se trouve, c’est peut-être lui qui a pu enfin se venger aujourd’hui, qui sait. Enfin… c’est de bonne guerre ».

Alors que Karl souriait presque, plongé dans ses pensées, il ne se préoccupait plus de la bataille, des derniers duels ayant lieu autour de lui, des chevaux essayant slalomer entre lui et les autres soldats blessés de l’Ordre. Son seul regret était de quitter ce monde au moment où on il pouvait enfin prendre son destin en main, où il avait l’occasion de se racheter, d’expier ses fautes, notamment auprès de Warren à qui il avait enlevé le frère. Sa vie allait avoir un goût d’inachevée, mais bon se dit-il, « C’est trop tard maintenant ! ».

Skapty avait perdu toute notion du temps mais cela faisait seulement une poignée de secondes qu’il était tombé en arrière, ses jambes ne pouvant plus supporter le poids de l’armure qu’il gardait sur lui depuis maintenant trois jours. Le regard vide, n’étant plus réceptif à quoi que ce soit, il ne se rendit pas compte tout de suite que Bertrand de Lorraine l’avait rejoint et se tenait à côté de lui. Gardant son sang-froid, il arracha la flèche figée dans la poitrine du lieutenant et appliqua ce que Skapty pensait être une sorte de tissu sur sa plaie, espérant limiter la perte de sang du blessé. La respiration de celui-ci était de plus en plus saccadée et il luttait, allant chercher des forces au plus profond de lui-même pour garder ses yeux ouverts. Il savait qu’il ne tiendrait plus longtemps mais il devait encore aider Bertrand avant de partir.

- Co… Commandant… tenta Skapty tout en s’étouffant, prononcer rien qu’une syllabe était devenu une souffrance insurmontable pour lui. Il vit Bertrand tourner la tête vers lui l’air inquiet et se rapprocher :

- Reste calme Karl, j’ai envoyé un soldat chercher le chirurgien en chef pour qu’il te soigne. Il ne devrait plus tarder à venir maintenant, tiens bon, mon ami !

- Antoine de Caen… Karl toussait désormais entre chaque mot tandis que les traits du visage de Bertrand se crispaient au son des paroles du blessé. C’est… Rénald… continua Skapty alors que Bertrand, toujours à l’écoute, prenait un air plus sérieux et plus angoissé que jamais face aux révélations du danois qui réussit finalement à dire dans un ultime effort ce que le Lorrain redoutait le plus à cet instant : « j’y étais… ».


Champs Dorés, tente de Bertrand de Lorraine, 8 Novembre 1152


« Karl, je vais tenter d’organiser un soulèvement, es-tu avec moi ? ».

Cette phrase résonnait encore et encore dans la tête du danois alors que Bertrand l’avait prononcée depuis déjà quelques secondes. Perturbé par les révélations du Lorrain et ses projets futurs, il resté là, immobile, son regard ancré dans celui de l’ambitieux commandant. Il ne pouvait y croire ; tout d’abord, on lui laissait enfin l’occasion de choisir sa voie, son camp, mais en quelques minutes, il venait d’en apprendre certainement plus sur les ennemis de l’Ordre que depuis les six derniers mois.
La réponse était pourtant évidente pour lui mais il était encore trop stupéfait par cette demande pour pouvoir formuler une réponse nette. Un léger coup de coude de Warren lui permit de reprendre ces esprits et de répondre à Bertrand :

- Ce serait un honneur de mener à bien cette mission à vos côtés Commandant, je pense qu’il en va de l’intégrité et peut-être même de la survie de l’Ordre ! Je me porte aussi garant du Lieutenant Darhio, mon ami, qui lui non plus n’est pas vraiment favorable à la nouvelle politique de l’Ordre orchestrée par Rénald.

- Bien, merci de ton soutien. Dois-je comprendre que vous êtes aussi des nôtres Lieutenant ? Questionna de nouveau Bertrand, portant son regard cette fois-ci sur Warren qui dépassait Skapty d’une courte tête.

- Avec grand plaisir Commandant ! répondit à son tour Warren, enthousiaste à l’idée de faire parti d’un complot contre l’homme qui avait en quelque sorte provoqué la mort prématurée de son dernier frère. Il lança au passage un regard de gratitude à Skapty, le remerciant pour la confiance que celui-ci lui avait accordée.

- Merci Lieutenant. Soyez discret tous les deux, personne ne doit savoir ce que je prépare pour l’instant, même si Rénald doit déjà avoir des soupçons me concernant, reprit Bertrand. Karl, je viendrai bientôt te voir, peut-être demain, pour te donner quelques instructions. Pour l’instant, il faut que j’assure votre sécurité Capitaine, continua Bertrand en se tournant vers l’officier, resté dans la tente à écouter les propos des officiers de l’Ordre. Si Rénald vous tombe dessus, je crains que vous n’ayez pas la moindre chance d’en réchapper, même si vos talents de bretteur ne sont plus à démontrer.

Karl et Warren comprenant que l’entretien était terminé, sortirent de la tente du Commandant. A cet instant, Karl ne savait pas encore que sa vie risquait de ne plus jamais être pareil, la politique au sein de l’Ordre dicterait désormais ses choix. Mais maintenant, contrairement au passé, il serait le seul maître de sa destinée et le seul responsable de ses actes. C’était le serment qu’il venait de se faire !


Dernière édition par Le-Nain le Dim 2 Mai - 13:12, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeMer 21 Avr - 22:00

Traitre MrGreen

Je te ferrais payer tes bavardages à l'occasion Shocked
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeMer 21 Avr - 22:41

Bah... si tu choisis d'être avec Rénald, tu vas pas rester en vie longtemps... What a Face
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 22 Avr - 1:09

brute contre brute Shocked

joli petit récit, félicitations pour ta vitesse Very Happy
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 22 Avr - 1:13

Je suis tout de même une brute d'un autre niveau,voyons,pas une petite pédale qui se laisse pleurer dessus par un mec qui l'a massacré pendant dix minutes MrGreen
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 22 Avr - 1:20

bouarf, une brute reste une brute, par définition y'a aucune nuance MrGreen
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 22 Avr - 3:11

Pas mal, pas trop rouillés les doigts et le clavier depuis le temps ? MrGreen
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 22 Avr - 8:58

Citation :
pas une petite pédale qui se laisse pleurer dessus par un mec qui l'a massacré pendant dix minutes

Tu fais référence à qui ? A quel passage ? J'ai rien compris là Shocked

SquallDiVeneta a écrit:
Pas mal, pas trop rouillés les doigts et le clavier depuis le temps ? MrGreen

Quand j'ai l'idée en tête, ça va. Pour la suite, plus on approchera des combats et plus je mettrai du temps à écrire je pense What a Face
J'ai quelques idées pour la suite mais faut que j'organise le tout MrGreen
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 22 Avr - 12:36

en même temps, c'est pratique à raconter, des brutes : ça avance, ça tape, ça avance, ça tape, ça avance, y'a plus personne à taper, ça a gagné ^^
surtout dans les batailles rangées MrGreen
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 22 Avr - 18:21

Il fait si brute que ça Skapty comparé à l'écossais ? Shocked

Sinon ça vous a pas trop dérangé que je commence par la fin ? C'était surtout dans le but que Squall sache où reprendre avec Bertrand après MrGreen
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 22 Avr - 18:31

C'est quand même un nordique avec une hache quoi Shocked

Je parle du moment au gorge du voleur What a Face
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeMar 27 Avr - 23:29

Le lendemain, une terrible nouvelle ébranla les soldats de l’Ordre ; le Grand Intendant, Polani Tiberio, a été retrouvé mort dans son lit. Une enquête avait été vite ordonnée par Rénald pour finalement arriver à la conclusion au bout d’une heure, que l’homme était décédé naturellement pendant la nuit, dans son sommeil. Sans doute n’avait-il pas souffert… La journée commençait donc sous des hospices mortuaires pour Karl qui n’avait plus fait grand-chose depuis la veille, après être sorti de la tente du Commandant de Lorraine. Il était juste aller prendre son pot habituel à la Taverne, accompagné de Warren, où il avait alors croisé le chemin de quelques soldats fréquemment sous ses ordres et qu’il comptait bien avoir une nouvelle fois sous la main au Vallon aux Vergers. Puis, se faisant tard, il était rentré à sa tente, un peu à l’écart du campement de l’Ordre, pour méditer et réfléchir sur les derniers évènements. La nuit portait conseil, lui avait-on souvent répété.

« Comme si il n’y en avait pas eu assez », se dit Karl en pensant à tous les soldats, les officiers qui avaient prématurément trouvé la mort depuis le retour de l’Ordre en France. Pas dupe, le danois émettait déjà des doutes sur les causes réelles de la mort du dirigeant des Justes. Depuis le massacre aux Gorges du Voleur ordonné par Rénald, Skapty ne serait pas étonné que le Grand Maître ait voulu écarter un autre des fondateurs de l’Ordre même si pour l’instant, il ne comprenait pas en quoi Tiberio Polani aurait pu faire du tort à Rénald… Les plus touchés devait être les Justes, ils avaient perdu leur guide, celui qui leur avait permis de se regrouper. Qui serait leur nouveau chef ? Karl espérait que Bertrand puisse prendre la tête de la Caste ce qui pourrait amplement servir leur projet, mais rien ne prédisposait Bertrand à ce rôle pour le moment. Déjà, ce n’était pas un érudit comme Tiberio ou la majorité des anciens membres de la Caste, et même s’il jouissait d’une position importante dans la hiérarchie, serait-il élu par ses pairs ? Le danois évoquait l’hypothèse d’une élection pour nommer le nouveau dirigeant des Justes alors qu’il n’avait aucune idée du mode de fonctionnement de la Caste, ni la manière dont le prochain chef serait désigné. Cela lui rappela la proposition de Bertrand d’intégrer la Caste, il devrait peut-être accepter maintenant, enfin si le Lorrain était toujours d’accord. En tout cas, il fallait chercher chez les Justes pour s’attacher un maximum de soutien pensait Karl. D’un naturel pacifique et voulant privilégier le dialogue face à la violence, c’est parmi eux que les plus fervents opposants à la politique répressive menée Rénald devait se trouver.

Comme convenu la veille, il se rendit dans la tente de Bertrand, vers midi alors qu’il n’avait rien d’autre de mieux à faire, ne remarquant alors pas les trois tuniques noires qui le suivaient du regard à bonne distance. Effectivement, Rénald voulait savoir les moindres faits et gestes de ce sergent qui avait l’air selon lui, d’être un des officiers les plus proches de Bertrand. Que Skapty applaudisse le premier lors de l’arrivée de Bertrand n’avait bien sûr pas échappé à un homme comme Rénald qui dès lors avait eu de mauvais pressentiment sur ce sergent qu’il comptait bien convoquer d’ici peu. En attendant, le Grand Maître de l’Ordre avait chargé quelques uns de ses fidèles, de suivre discrètement cet officier de seconde zone, voulant connaître ses moindres faits et gestes à chaque heure du jour et de la nuit. Les tuniques noires observèrent Skapty marcher jusqu’à la tente de Bertrand puis y entrer, cela faisait deux fois en deux jours que cela se produisait sous leurs yeux. Il était temps pour eux d’aller rapporter cette croustillante information au Grand Maître de l’Ordre, ils en avaient vu assez pour le moment…

- Ah Karl, je t’attendais, déclara Bertrand alors que le danois, à peine arrivé, salua le Commandant qui l’invita à s’asseoir en face de lui. Les deux hommes étaient séparés par le bureau du Lorrain rempli de ce que son interlocuteur pensait être de la paperasse. Bertrand remercia Karl d’être venu aussi rapidement le voir puis enchaîna :

- Bon, nous devons commencer à préparer à nous opposer efficacement à la politique de Rénald… Je crains malheureusement que pour rétablir les vraies valeurs de l’Ordre, nous devrons prendre les armes contre Rénald ce qui ne me réjouis guère alors que l’Ordre est déjà au prise avec Toulouse…

- En quoi puis-je vous être utile Commandant ? Demanda Skapty sans la moindre trace d’hésitation, il était déterminé à aider Bertrand dans son entreprise.

- Ne nous précipitons pas Karl, tout doit parfaitement être opérationnel pour que nous ayons une chance de réussir, dit Bertrand voulant calmer les ardeurs de Skapty. Mais avant toute chose, nous devons absolument nous attacher le soutien du plus grands nombres d’officiers et de soldats de l’Ordre mais aussi savoir qui nous aurons à combattre.

- Et la mort de Tiberio Polani n’arrange sûrement pas nos affaires ! Supposa Skapty… Je trouve sa mort étrange même si l’enquête a opté pour la mort naturelle de l’homme dans son sommeil, continua Skapty tout en pensant à Antoine de Caen, assassiné sur ordre de Rénald. Devait-il informer le Lorrain de la véritable histoire, au risque de trahir les autres soldats de l’Ordre ayant participé au massacre sans pour autant approuver les actes de Rénald ? Le danois se sentait piégé par l’horrible secret mais essayait de ne rien montrer à son interlocuteur bien que les traits de son visage se crispaient. Bertrand semblait complètement perdu dans ses pensés à l’évocation du défunt Grand Intendant. Skapty ne se doutait pas que Tiberio avait été un homme si important pour Bertrand au cours de sa vie, que sans lui, il n’en serait peut-être pas là aujourd’hui. Voulant mettre fin au silence qui s’était installé entre les deux hommes, il reprit :

- Est-ce que d’autres fondateurs de l’Ordre seraient prêts à nous aider ?

- Je n’en ai pas la moindre idée, déclara Bertrand. Aux dernières nouvelles, Rénald les a tous envoyés quelque part en mission. Par exemple, Charles de Bretagne est allé organiser les dernières poches de résistance dans le Duché de Béziers. On vient aussi tout juste de m’annoncer, avant que tu n’arrives, que Stuart de York aurait disparu suite à une attaque alors qu’il était parti chercher des renforts… Encore un qui n’avait pas accordé son appui Rénald lors de l’élection, tout comme Tiberio…

- Curieux hasard… remarqua Karl sentant la tension qui montait de plus en plus au sein de l’Ordre, au même titre que le nombre de cadavre qui s’amoncelait, on enterrait chaque jour un peu plus que le précédent.

- Oui, la situation devient très préoccupante. Il va nous falloir agir vite et surtout, trouver des alliés. Chaque journée voit le nombre de fidèles de Rénald augmentait et ceux ne portant pas le symbolique brassard noir deviennent rares qu’ils soient soldats, officiers, médecins ou de simples artisans. J’ai même peur de la réaction des Justes dont une grande partie s’est ralliée à Rénald en si peu de temps. Je pense néanmoins que nous pouvons nous attirer la sympathie de Paladins mais de quelques Séraphins, pour le moment sans chef mais dont Rénald essaye toujours d’avoir les faveurs, avec un succès mitiger jusqu’à maintenant.

- En tout cas, vous pouvez compter sur mes plus fidèles soldats Commandant, ceux qui me suivent depuis Constantinople, ayant donc connu l’Ordre sous Sopraluk. Pour en avoir discuté quelques fois autour d’un verre avec eux, je vous garantis qu’ils restent sceptiques quant à la politique menée par Rénald… Surtout depuis leur dernier combat, finit par dire le danois à voix basse, se remémorant le carnage aux Gorges du Voleur sans pour autant en informer Bertrand. Dans l’esprit dans lequel ils se trouvent actuellement, il serait prêt à accepter n’importe quelle alternative à Rénald. Vous pouvez donc compter déjà une douzaine d’hommes à vos côtés dans votre entreprise, Commandant !

- Bien, mais ne leur révèle pas tout de suite nos projets, assures toi de leur entière fidélité. Tu me les amèneras après la bataille du Vallon aux Vergers. Skapty hocha la tête en signe d’accord, suite aux paroles du Lorrain. Dans le même temps, nous devons en savoir plus sur nos potentiels ennemis. C’est pour ça que je souhaiterais que tu te renseignes sur un cas très mystérieux… déclara Bertrand laissant planer le suspens pendant quelques secondes avant de dévoiler le nom de l’officier en question au danois sidéré. Livio Daleva ! s’exclama le Commandant tout en se justifiant. Avant même que je parte pour Fort Bertrand et même depuis que je suis revenu, je n’ai pas vu une seule fois le phénomène. C’est plutôt surprenant surtout qu’un très grand nombre de ses Pisteurs sont encore dans le camp à l’heure actuelle et que d’habitude, il est là pour veiller sur leur entraînement ce qui n’est pas le cas depuis deux jours… Connaissant un peu son caractère, j’ai peur qu’il n’approuve l’action de Rénald et que celui-ci veuille se servir de lui pour faire son travail de l’ombre… Qu’en penses-tu ?

- Il se peut que cette hypothèse mais je n’ai jamais eu aucune certitude le concernant, répondit prudemment Karl, se souvenant que le Svarog ne rechignait pas à éliminer Antoine de Caen aux Gorges du Voleur. Mais je ferais tout mon possible pour obtenir des renseignements à propos de ses mystérieuses absences.

- Merci Karl. Comprenant que l’entretien était terminé, Skapty se leva pour quitter la tente du Commandant. Mais avant même que le danois ait fait un pas, il reprit : Ah, j’ai aussi remarqué que le Capitaine Daleva ne portait qu’un gant, à la main droite, curieux détail n’est-ce pas ? Ce n’est certainement pas dû au hasard un telle chose, mais j’aimerais bien savoir quel secret peut bien renfermer la main droite de ce cher Livio.

- Sans doute quelque chose que nous ne devrions certainement pas voir, comme la marque des Ombres par exemple… Il m’est arrivé une fois de collaborer avec un agent de cette Caste, en Hongrie. N’ayant plus jamais entendu parlé de lui, je suppose que les Ombres l’ont exécutés pour s’être présenté à moi et m’avoir aidé dans une escarmouche alors qu’il tenait sûrement à ce que leur existence ne soit pas dévoilée… Tout cela n’est que supposition mais je fais volontairement le rapprochement puisque Livio est un assassin, tout comme l’était cet agent en Hongrie.

- Hum… Intéressant en effet… Je ne doute pas que tu parviendras à lever le voile sur la véritable "fonction" de ce cher Livio ainsi que sur ses intentions. Bonne chance Karl.

L’entrevue était close, Skapty sortit de la tente du Commandant et se dirigea vers la Taverne, le repère habituel où il avait en quelque sorte établi son quartier général avec ses hommes de confiance. Le tavernier les autorisait à utiliser son arrière salle pour leur réunion, souvent avant les batailles ou les escarmouches, le temps pour Karl et ses hommes de mettre au point leur stratégie. Le patron, comme la dizaine de compagnon de guerre habituel de Skapty, était bien sur un de ces plus proches amis au même titre que l’était le gallois Ceri rentré provisoirement dans son pays suite à l’obtention d’une permission, ce qui était rare en ces temps troublés. Le sympathique gallois manquait au danois qui regrettait sa bonne humeur envahissante. « Il a vraiment choisi le meilleur moment pour se tirer, cet enfoiré ! » se disait Karl, ironiquement, tout en espérant que Ceri ne mettrait pas trop de temps à revenir en France.

Après quelques minutes de marche, Skapty poussait enfin la porte de la Taverne. Un calme étrange régnait dans la pièce principale, lieu de bien des bagarres entre soldats habituellement. Il est vrai que depuis sa prise de pouvoir, Rénald avait chargé quelques uns de ses tuniques noires de veiller à ce que la Taverne ne soit plus un rassemblement de soldats toujours plus ivres les uns que les autres… Mais là, ce silence de mort aurait presque inquiété si celui-ci n’était pas un client quotidien. Tout le monde avait tourné son regard vers la porte lorsque le danois l’avait ouverte et, malgré le claquement de cette même porte une fois refermée, l’atmosphère restait pesante dans la Taverne, chose qui ne plaisait pas à Karl. Les hommes baissaient les yeux sur son chemin, l’évitant et faisant mines de reprendre leur activité. Skapty croisa finalement le regard de Warren, assis en face du bar, qui lui indiqua d’un mouvement de tête un coin reclus de la pièce où se tenait trois hommes, buvant et discutant à une table.
Curieux, Karl se tourna vers eux, ne comprenant pas sur le moment qui pouvaient bien être ces individus qui semblaient inspirer la crainte à tous ceux présent ici même. « Ils sont là pour toi… » lui chuchota Warren alors que les trois mystérieux hommes se levaient, puis se dirigeait vers les deux officiers. Skapty était plus confus que jamais mais il sut très vite avec qui il devrait traiter, remarquant leur brassard noir au bras, signe d’allégeance à Rénald. Arrivé à hauteur du danois, le plus grand des trois hommes de main du dirigeant actuel de l’Ordre annonça d'un cérémonieux :

- Veuillez bien avoir l’amabilité de nous suivre, Sergent Skapty !
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Ehliya
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeDim 2 Mai - 16:58

Il vont le torturer à mort? silent
Ah, bah non vu que t'es censé te faire transpercer d'une flèche quelques jours après... Sympa en tout cas, l'intrigue politique.
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeDim 2 Mai - 17:27

Merci Smile
Tu verras bien pour la suite, j'ai tout en tête (et c'est finalement pas très original ce qu'il va se passer) mais faudrait que je passe à la rédaction dans la semaine What a Face
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 10 Juin - 0:37

Personne n'aurait parié là-dessus, mais c'est bien celui qui écrit le moins, qui est le premier poster de ce "fabuleux" ( No ) mois de Juin !


- Veuillez bien avoir l’amabilité de nous suivre, Sergent Skapty !

Le visage du danois s’assombrit à cette nouvelle : cela ne présageait rien de bon pour la suite pensa-t-il…

- Le Grand Maître de l’Ordre a besoin de s’entretenir avec vous… poursuivit ce qui semblait être le chef désigné du groupe, sur un ton froid, inamical, ne laissant pas le choix à son interlocuteur qui devait obéir, sous peine de se voir accuser de défier l’autorité de Rénald, ce qui était plutôt risqué ces derniers temps. Skapty en bien avait conscience.

- Bien, je vous suis… ne put que répondre Karl, essayant de chercher du soutien et des renseignements sur la situation auprès de Warren, mais celui-ci lui fit comprendre qu’il n’en savait pas plus que lui sur l’intérêt que Rénald semblait lui vouer.

Karl sortit donc de la taverne derrière les tuniques noires et sous le regard inquiet des soldats présents dans la pièce. Le petit groupe mit peu de temps, sous l’impulsion de l’officier qui avait parlé à Skapty, pour traverser le camp de l’Ordre et rejoindre la tente du Maître de l’Ordre. Les accompagnateurs de Karl s’arrêtèrent devant l’entrée de la modeste demeure de Rénald puis s’écartèrent, l’un d’eux invitant d’un geste Skapty à rentrer dans la tente. Le danois hésita un moment, prit son souffle puis se lança, écartant vivement la toile pour pénétrer dans ce qui était provisoirement l’habitat d’un des hommes les plus puissants d’Europe, voire du Monde ! Il redoutait ce moment, Rénald ne pouvait pas déjà avoir mis à jour le complot fomenté par Bertrand à son encontre, Karl avait quitté le Commandant à peine une heure auparavant. Mais il était fort probable que celui-ci ait des soupçons concernant la fidélité du danois envers lui ; il s’agissait de la seule explication dénichée par Skapty qui avait senti la tension monter peu à peu entre les deux hommes durant la réunion où le Lorrain avait fait une entrée fracassante ! Il allait falloir la jouer finement pour le danois qui ne devait pas dévoiler ses cartes trop tôt pour ne pas mettre en cause Bertrand. Si quelqu’un devait tomber aujourd’hui, ce serait lui, et personne d’autre !
Trop occupé à réfléchir sur l’attitude à adopter, Karl ne se rendit pas compte qu’il était resté figé au milieu de la tente de Rénald, l’air hagard, oubliant l’espace d’une seconde tout ce qui l’entourait, détail qui n’échappa pas à l’homme assis derrière son bureau.

Skapty salua respectueusement le Grand Maître tandis que celui-ci lui désignait le siège en face de lui, de l’autre côté du bureau. Karl prit place sans dire un mot, attendant que son interlocuteur prenne la parole, ne devinant toujours pas les intentions de Rénald à son égard. Mais ce dernier le regarder droit dans les yeux, rechignant toujours à engager la conversation. Le mettait-il au défi ? Pensa Skapty qui soutenait son regard sans pour autant dévoiler la haine qu’il contenait en lui, destinée à Rénald. Il s’efforçait de garder une expression neutre sur son visage pour ne pas que le Grand Maître décèle un quelconque sentiment de révolte et qu’il croit, au mieux, que l’officier danois n’était pas un de ses opposants. Karl ne sut jamais s’il avait réussi à tromper Rénald sur ses véritables intentions, ce dernier engageant la conversation après ce silence pesant :

- Navré pour ces méthodes Sergent, mais je devais absolument m’entretenir avec vous… Le danois fronça les sourcils, ne cernant plus du tout le Maître de l’Ordre. Il préféra ne rien dire et laissa son interlocuteur continuer. Oui, je peux comprendre que vous soyez surpris de ma démarche assez singulière, je le conçois, mais l’affaire est d’une importance capitale ! J’ai entendu des rumeurs inquiétantes comme quoi un complot se tramerait au sein même de l’Ordre dans le but de me renverser et de détruire l’œuvre de Sopraluk !

Karl, s’en pouvoir se retenir, sursauta à ces mots et faillit tomber de la chaise sur laquelle il était assis. Non, ce n’était pas possible, Rénald ne pouvait pas déjà savoir que Bertrand organisait une sécession contre lui, bien qu’il ait des hommes de main sur la moindre parcelle de terrain de ce foutu camp ! La brusque réaction du danois n’échappa pas à Rénald mais Skapty se reprit et d’une vive voie, s’exclama :

- Quoi ! Mais qui serait assez lâche pour agir ainsi ? C’est impensable ! Pas au sein même de l’Ordre… Non, ça ne se passera pas comme ça, je refuse catégoriquement de voir l’Ordre sombrer, être démantelé, pas la cause m’a permis de donner un sens à ma vie ! Karl criait presque à la fin de ses mots, pensant qu’il exagérait un peu et que Rénald devait vraiment bien se maîtriser pour ne pas éclater de rire face à la tirade du danois bien que ses paroles contenaient une part de vérité. La destruction de l’Ordre était inenvisageable, cela ne pouvait avoir lieu, même dans ses pires cauchemars. Mais, poursuivit-il sincèrement, pourquoi me révéler cela Seigneur ?

- Tout simplement parce que je crois que vous m’êtes fidèle Sergent : vous étiez aux Gorges du Voleur, vous avez participé à ce massacre certes désolant, mais nécessaire pour la survie de l’Ordre. Vous le savez aussi bien que moi, vous qui avez combattu en Hongrie, que faire face à deux ennemis en même temps ne se résume pas à une position très confortable. Je ne pouvais donc pas me permettre de laisser Antoine retourner dans son fief pour y regrouper de nouvelles troupes afin de revenir avec son armée dans le but de prendre le contrôle de l’Ordre. Antoine demeurait un de mes plus proches amis, j’ai dû renoncer à cette amitié et m’acquitter d’un grand sacrifice à mes yeux… mais pour le bien de l’Ordre, la chose était nécessaire. Vous le savez vous aussi, n’est-ce pas ?

- Oui… Evidemment. Sinon, je suppose que j’aurais déjà révélé la vérité pour que les soldats vous tournent le dos. Et en plus de la guerre contre Toulouse, des rébellions au sein de l’Ordre seraient impossible à gérer… Répondit Skapty logiquement, cherchant à se dédommager de tous soupçons.

- Vous avez tout à fait compris le problème Sergent, car je pense que certains membres de ce complot ont été envoyés aux Gorges du Voleur. Certains remettent déjà en cause le déroulement officiel de la bataille qui a eu lieu là-bas, mais si la vérité éclate, vous pouvez être sur Sergent, que l’Ordre courra à sa perte peu de temps après.

- Je n’en doute pas Seigneur, et bien que la fidélité de mes hommes soit sans faille envers l’Ordre, je veillerai néanmoins à ce qu’ils ne boivent pas trop dans les prochains jours.

- J’ai entièrement confiance en vous Sergent et je sais que si vous apprenez quelque chose concernant ce complot, vous viendrez m’en parler. J’ai besoin d’hommes comme vous, personne ne peut imaginer ce que représente la charge de travaille qu’impose d’être le Grand Maître de l’Ordre. Toutes ses décisions importantes à prendre, tous ses actes à assumer, je suis responsable de la vie de chacun d’entre vous et mon but est de vous protéger le plus longtemps possible même si pour cela, je dois employer des méthodes assez singulières. Je me rends compte de toutes ses vies dont le sort est entre mes mains, je ne pensais pas que ça me pèserait autant sur la conscience…

Le Grand Maître baissa la tête, il paraissait extrêmement fatigué suite aux derniers évènements qu’il avait dus gérer. Karl fut un instant pris de pitié pour cet homme finalement comme les autres, qui avait presque l’air de regretter d’être à la place qu’il occupait aujourd’hui. Mais quelque chose n’allait pas dans ce discours, tout n’était pas cohérent pour le danois… S’il voulait tellement protéger la vie des ses soldats, alors pourquoi envoyer toute une armée exterminer mille Séraphins quand d’après le discours de Rénald, le seul problème était Antoine de Caen ? N’aurait-il pas été plus simple, plus efficace et moins coûteux de tuer simplement l’évêque ? La mort de Kaleb Darhio hantait toujours la conscience du danois : le massacre des Séraphins était-il vraiment utile surtout quand on sait que ça avait aussi entraîné la mort de nombreux soldats dans l’ost envoyé par Rénald ?
Skapty ne parvenait toujours pas à cerner la personnalité complexe de Rénald, trop de zones d’ombres subsistaient encore. De ce fait, il mettait toujours en cause ses méthodes qu’il jugeait contre les vertus et la morale que prêchait l’Ordre, bien que tout ceci diverge selon les Castes… Mais justement, pour Karl, le Grand Maître de l’Ordre était l’homme qui devait montrer l’exemple et rassembler tous ses soldats. Or Rénald apparaissait envers ses ennemis et ses opposants comme quelqu’un de cruel et d’impitoyable avec qui toute discussion était impossible. Bien qu’ici, il semblait dévoiler ses faiblesses, Skapty ne pouvait cautionner ses actes barbares et indignes du rang qu’il occupait.

Il ne dit mot de ses réflexions à son interlocuteur, pensant à juste titre que celui-ci n’apprécierait sûrement pas… Dans son propre intérêt, il valait mieux que Karl le rassure sur sa loyauté envers l’Ordre, il voulait éviter de jurer fidélité exclusivement à Rénald.

- Vous pouvez comptez sur moi Seigneur pour servir l’Ordre, je donnerai jusqu’à la dernière goutte de mon sang pour le bien de notre cause et je jure que, tant que je survivrai aux combats, aux batailles, aux complots politiques, l’Ordre existera !

- Malgré votre jeune âge Sergent, il faut bien avouer que vous êtes l’un de mes meilleurs officiers ; je crois que j’étais aussi déterminé que vous à votre âge.

En temps normal, Skapty aurait sûrement été flatté par ce genre de compliments mais, venant de Rénald, la comparaison le répugna plus qu’autre chose. Il fit un effort pour le remercier d’un hochement de tête, rechignant à prendre la parole et préférant savoir où le Grand Maître voulait en venir : il ne tarda pas à avoir la réponse à cette question.

- C’est pour cela qu’en remerciement de vos services rendus en Hongrie et dernièrement aux Gorges du Voleur, j’ai personnellement décidé, sans demander l’avis de vos supérieurs directs, de vous nommer Lieutenant ! Déclara Rénald avec enthousiasme, retrouvant un peu de son éclat.

Ouvrant un des tiroirs de son bureau, il en sortit alors la décoration en argent composée de deux étoiles, symbolisant le grade de lieutenant. Le danois put remarquer, comme sur l’insigne qu’avait reçu quelques jours auparavant son compagnon Athanasios de Rhodes, que les étoiles étaient désormais noires, Rénald imposant définitivement sa touche personnelle. A contrecœur, Karl dut se résoudre à accepter la distinction que lui présentait Rénald et à le remercier pour cela. Il serait trop risqué de refuser même si cette solution tentait Skapty, mais Bertrand comptait sur lui dans les prochains jours pour qu’il entreprenne quoique ce soit d’irréfléchi…

- Je vous suis infiniment reconnaissant de l’honneur que vous me faîtes Seigneur, j’espère que je ne vous décevrai pas.

- J’y compte bien ! Comme vous êtes là Lieutenant, autant que je vous en apprenne davantage sur votre rôle dans la bataille à venir, poursuivit le Grand Maître de l’Ordre sur un ton amusé, Skapty réalisant avec un peu de retard que c’était à lui que Rénald s’adressait : il allait falloir qu’il s’habitue à son nouveau grade.

- Avec plaisir Seigneur ! S’exclama Karl, sa curiosité piquait au vif. Où et quand aura lieu notre prochaine bataille ?

- Dans quelques jours je pense. Le Comté de Toulouse rassemble ses forces après que nous ayons repoussé ses attaques à plusieurs endroits du front. J’ai donc pris la décision de marcher avec nos troupes au complet à leur rencontre, pour un combat qui s’annonce déjà décisif : celui qui remportera cette bataille-ci prendra un avantage certain sur son adversaire alors qu’un hiver glacial et éprouvant s’annonce. L’affrontement aura sans doute lieu dans une petite vallée creusée dans les collines et traversée par un fleuve : cet endroit est connu sous le nom de Vallon aux Vergers. Inutile de vous dire que si nous voulons avoir une chance d’atteindre Toulouse et de terminer cette guerre avant de subir le pic du froid hivernal, nous devons remporter une victoire écrasante dans cette vallée !

Karl ne pouvait pas nier que le discours de Rénald était passionnant, envoûtant même, ce qui, après réflexion, effraya le danois qui essaya alors d’oublier le son de la voix du Maître de l’Ordre qui continuait de parler :

- Une fois la bataille des Champs Dorés achevée, j’ai envoyé des éclaireurs pour recueillir des informations à propos des installations toulousaines sur nos terres. Le Vallon aux Vergers est leur dernier campement conséquent sur les terres occupées de l’Ordre, ce qui signifie que nous aurons ensuite l’occasion d’entrer sur le territoire du Comté de Toulouse. Pour autant, la tâche ne s’avère pas aussi simple qu’il n’y paraît… Les deux armées risquent d’être séparées par le fleuve traversant la vallée et les éclaireurs m’ont rapporté qu’il n’y avait qu’un seul pont qui enjambait ce cours d’eau ; il faudra donc s’en emparer. C’est là que vous intervenez Lieutenant ! Vous serez sous le commandement du Capitaine Otto Von Kassel, il a tout comme vous, participé à la guerre contre les Svarogs en Hongrie.

- C’est exact… mais je ne savais pas qu’il avait survécu à ce massacre, encore moins qu’il servait toujours l’Ordre, l’informa Karl, surprit d’entendre de nouveau parler d’un homme dont il n’avait plus eu de nouvelles depuis plusieurs mois maintenant.

- Ce n’est pas surprenant vu son parcours semé d’embûches et chaotique, mais il faut croire que Dieu a bien voulu lui donner une seconde chance.

- Que s’est-il passé ? Demanda Karl, incitant Rénald à poursuivre son récit.

- Otto, alors Lieutenant, a pris part comme vous et tous les autres soldats de l’Ordre présent en Hongrie, à la désastreuse Opération Avalanche. Avant même qu’elle commence, cette stratégie militaire mise en place à grande échelle était inéluctablement vouée à l’échec ; Guy étant tout simplement incompétent pour mener ses hommes à la victoire et plus largement, pour gouverner un Royaume, ou même un village ! Otto fut assigné à la prise de la ville de Budapest, alors sous le joug de Philippe. Guy dirigeait les opérations et vous le savez aussi bien que moi, l’assaut échoua et les troupes de l’Ordre subirent une cuisante défaite. Lors des combats, Otto fut gravement blessé mais il survécut, son défunt ami hongrois, Miroslav, n’a en revanche pas connu le même sort que lui ce jour là. Suite à la bataille, Otto et une poignée de soldats de l’Ordre encore en vie, se replièrent sur les terres du Saint Empire, pensant que la Hongrie était définitivement perdue, et les dernières troupes de l’Ordre anéanties. Otto put alors rejoindre Francfort, où je siégeais à l’époque tandis que Sopraluk était à ce moment là au côté du nouveau dirigeant germain, Frédéric Barberousse. Je le rencontrai et il m’informa sur la situation en Hongrie, je prévins moi-même Sopraluk qui rassembla immédiatement ses troupes et qui partit à peine une semaine après. Toujours convalescent, il resta à Francfort où il s’occupa surtout de la formation de nouvelles troupes. Il n’a donc plus combattu depuis près de dix mois, c’est pour cela que j’aimerais que vous l’épauliez pendant la bataille du Vallon aux Vergers, le temps qu’il retrouve ses marques sur un champ de bataille. Vous serez donc chargé de prendre l’unique pont permettant de traverser le fleuve et de le tenir, le temps que nous établissions notre campement non loin de là et que l’ensemble des troupes toulousaines marche vers nous pour l’ultime combat pour le contrôle de la vallée. Normalement, une fois le pont capturé, nos ennemis ne devrait pas envoyer de renforts pour reprendre ce point stratégique, mais on ne sait jamais. Avez-vous besoin de précisions Lieutenant ?

- Oui Seigneur, puis-je joindre à cette escouade, certains de mes hommes qui étaient aux Gorges des Voleurs, je pourrais ainsi m’assurer qu’ils se taisent ? Karl désirait seulement ne pas être esseulé au côté des fidèles de Rénald car il ne doutait pas que, ayant passé de nombreux mois auprès du Grand Maître de l’Ordre à Francfort, Otto Von Kassel lui était désormais fidèle jusqu’à la mort. Enfin, de toute façon, le danois préférait prendre ses précautions…

- Bien entendu Lieutenant, j’informerai le Capitaine que vous vous chargez de mobiliser une vingtaine d’hommes pour cette opération, sur la centaine prévue. Préparez-vous bien, nous partons demain à l’aube.

Karl comprit que l’entrevue était terminée. Il se leva, salua le Maître de l’Ordre et se dirigea vers la sortie, pressé de pouvoir enfin se retrouver à l’air libre : il avait fini pas être angoissé de rester seul dans la tente en face de Rénald, en sachant qu’aucune fuite n’était envisageable, deux tuniques noires gardant la seule issue existante, et pouvant rapidement intervenir en cas de danger pour leur Maître.
Au moment où il s’apprêtait à quitter la tente de commandement, il se rappela que Bertrand de Lorraine souhaiter en savoir plus sur les allégeances de Livio Daleva et à qui irait sa fidélité entre lui et l’actuel Maître de l’Ordre. Livio était depuis quelques jours introuvable, et le meilleur moyen d’en apprendre plus sur sa fonction depuis la prise de pouvoir de Rénald, serait de demander à ce dernier, cela pourrait permettre à Karl de voir s’il y avait un lien entre les deux hommes. Skapty se retourna vivement ce qui surprit légèrement Rénald :

- Juste une question Seigneur, j’aimerais remercier Livio pour m’avoir fait confiance lors de notre précédente bataille aux Gorges du Voleur, mais depuis notre retour, je n’ai pas réussi à lui mettre la main dessus… Savez-vous où pourrai-je le trouver ? Demanda Karl, utilisant ce prétexte totalement erroné mais qui pouvait paraître plausible aux yeux du Grand Maître.

- Le Capitaine Daleva est en mission spéciale, répondit Rénald d'un ton léger, et il risque d'être fort occupé dans les semaines à venir. Je crains donc qu'il n'ait plus beaucoup de temps à présent à consacrer à ses "amis". Il a été relevé de ses fonctions actuelles, comme vous l'avez déjà probablement appris, c'est le Capitaine Harper qui commande les Pisteurs à présent. Daleva, quant à lui, s'acquittera de missions différentes requérant ses compétences. Cependant, n'ayez crainte, je lui transmettrai vos remerciements et vos vœux de réussites Lieutenant : votre loyauté est louable.

- Merci beaucoup Seigneur, conclut Skapty avant de quitter définitivement le Grand Maître de l’Ordre qui venait de déjouer avec une simplicité déconcertante la tentative du danois.

Karl en était certain maintenant ; Rénald avait envoyé secrètement Livio accomplir une mission on ne sait où mais au moins, il ne doutait plus maintenant que Livio avait su s’attirer les faveurs du Grand Maître… sauf si c’était justement ce dernier qui le manipulait et se servait de lui pour effectuer ces "missions spéciales"… Dans tous les cas, il semblait que l’ancien Svarog se soit rapproché de Rénald et qu’il lui accorderait son soutien au profit de Bertrand de Lorraine, pourtant son supérieur direct au cours de la Campagne Byzantine. Néanmoins, pour Skapty, Livio restait toujours le prétentieux et égocentrique Svarog, imbu de sa personne. Il était en revanche conscient, comme Bertrand, que par ses actes, Livio pouvait influer grandement sur l’avenir de l’Ordre. S’il ne se joignait pas à leur cause, alors dans l’idéal, il faudrait agir avant son retour ou du moins, pendant qu’il s’occupait de rendre service à Rénald loin de Castelfort et des armées de l’Ordre. Et même s’il ne dirigeait plus ses troupes d’élites, les Pisteurs, placés dorénavant sous le commandement du Capitaine Harper, il était évident qu’il gardait un certain contrôle et une certaine influence sur eux…

Karl réfléchissait, se demandant s’il ne valait mieux pas s’informer directement auprès du Capitaine Harper même si celui-ci n’était pas un homme bavard d’ordinaire. Pouvait-on acheter la loyauté des Pisteurs et de Daleva ou du moins les convaincre de servir la cause de Bertrand ? Ce serait dans les deux cas une chose bien difficile à réaliser mais le danois se devait d’essayer et surtout pour le moment, d’obtenir des renseignements à propos de cette fameuse mission à laquelle participait actuellement Livio. Il fallait de toute façon prendre connaissance des projets futurs de Rénald et le cas Daleva s’avérait en faire partie.

Demain, Skapty s’entretiendrait avec Harper…
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 10 Juin - 12:54

Et on ne s'inquiète pas de ce qu'est devenus le capitaine Gordon ? MrGreen
Y en a que pour l'autre Razz

C'était sympa,notre petit Danois montre bien ses faiblesses mais aussi ses doutes,j'aime beaucoup Smile

Désolé de pas avoir lu plus tôt,manque de temps !
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 10 Juin - 18:57

Merci Very Happy

*chaos* a écrit:
Désolé de pas avoir lu plus tôt,manque de temps !


En même temps je n'ai posté la suite qu'hier soir MrGreen
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 10 Juin - 20:45

Yep mais j'avais pas lu la partie juste avant MrGreen
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 10 Juin - 21:09

J'aime bien ! Smile

Rénald garde son caractère general, mais agrémenté du style de chacun, ça renforce son côté manipulateur !

D'ailleurs pour las suite, si tu te lance dans la bataille, je serais sous tes ordres pour la bataille finale, donc si tu veux mettre mon perso un peu en scène vas y !
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MessageSujet: Re: Le Vallon aux Vergers   Le Vallon aux Vergers Icon_minitimeJeu 10 Juin - 22:11

La bataille j'ai le temps d'y penser ^^

Prochaine partie : le départ de l'armée pour le Vallon, j'en profite pour présenter quelques "fidèles" de Skapty qui vont l'accompagner dans les prochaines batailles et l'entrevue Skapty/Harper qui, si je ne trouve pas d'idées, va vite être écrite MrGreen A l'aide Squall !!! affraid
Et puis après, la prise du pont et la contre-attaque toulousaine avec l'arrivée en renfort de Rénald...
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